Thèse en cours

Race and Care : étude du bien-être du cheval de course, états des lieux et proposition d'amélioration

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Auteur / Autrice : Noémie Hennes
Direction : Léa Lansade
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de la Vie et de la Santé
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (Centre-Val de Loire ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiologie de la Reproduction et des Comportements (Tours)

Mots clés

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Résumé

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Le bien-être animal est une préoccupation croissante dans nos sociétés occidentales et la façon dont la population considère les animaux, qu'ils soient domestiques, de rente ou sauvages, évolue rapidement. De plus en plus rares, les activités qui reposent sur le travail d'animaux comme les courses hippiques sont désormais facilement assimilées à des formes d'exploitation, voire de maltraitance. En France, cette défiance vis-à-vis de l'utilisation des chevaux dans les courses hippiques est déjà très répandue. Selon une étude IFOP commanditée par la FNCH, administrée en ligne en novembre 2020 auprès d'un échantillon de 1022 personnes représentatives de la population française adulte, 39% des français se déclarent choqués par l'élevage et l'utilisation du cheval dans les courses hippiques, un chiffre qui atteint 47% chez les 25-34 ans et 55% chez les 18-24 ans. Ce déficit d'image constitue une menace pour la filière à plusieurs titres : • Difficultés à recruter de nouveaux propriétaires, de nouveaux parieurs ou à attirer du public sur l'hippodrome : à court terme, ce sont toutes les sources de financement de la filière qui pourraient se tarir ; • Difficulté à recruter du personnel pour travailler dans la filière hippique : dans ces métiers contraignants, il est impossible d'attirer des jeunes sans répondre à leurs aspirations, parmi lesquelles le bien-être animal figure au premier plan; • Sous la pression du grand public et des associations de défense des animaux, risque d'évolution défavorable de la réglementation encadrant notre activité, avec l'instauration de contraintes remettant en question la viabilité économique des acteurs de la filière. En quelques années, la généralisation d'une perception négative des courses hippiques du point de vue du bien-être équin pourrait donc remettre en question une activité qui génère 29 000 emplois directs, principalement en zone rurale, et fait vivre plus de 100 000 chevaux de races variées – trotteurs français, pur-sang et AQPS - dont près de 40 000 à l'entrainement et 55 000 dans l'élevage. Consciente de l'enjeu, l'Institution a lancé fin 2020, sous la supervision de la FNCH, un plan d'action baptisé #RaceAndCare qui vise d'une part à porter à la connaissance du grand-public et des politiques tout ce qui est mis en œuvre par les acteurs de la filière pour assurer le bien-être des chevaux de courses et, d'autre part, à améliorer ses pratiques dans les domaines où c'est nécessaire. C'est la raison pour laquelle la FNCH, avec le concours du Trot et de France Galop, lance aujourd'hui une thèse, en partenariat avec l'IFCE et l'équipe Cognition Ethologie et Bien-être animal de l'INRAE où sont hébergés ses chercheurs du domaine. L'objectif de ce travail est d'évaluer scientifiquement le bien-être du Cheval de course, trotteur et galopeur, dans ses différentes activités (à l'écurie, à l'entrainement et en courses) puis de faire des recommandations pour faire évoluer concrètement les pratiques des acteurs des courses lorsque cela permet d'améliorer le bien-être des chevaux.