L'influence de l'école du New Yorker sur les créateurs de littérature jeunesse en France.
Auteur / Autrice : | Jean-Baptiste Bourgois |
Direction : | Cécile Boulaire, Nicolas Labarre |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Lettres et Arts |
Date : | Inscription en doctorat le 16/09/2022 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Interactions, transferts, ruptures artistiques et culturels (Tours) |
Mots clés
Résumé
À partir des années 1950, certains créateurs de livres jeunesse en France comme André François, Tomi Ungerer ou Jean-Jacques Sempé vont proposer une vision nouvelle de la littérature pour les enfants, à l'image de leurs collègues américains comme R.O. Blechman, Shel Silverstein ou William Steig. Non seulement la composition se fait plus libre, le trait plus expressif, portant davantage la patte de son créateur, mais l'usage du dispositif iconotextuel est renouvelé : le texte et les images peuvent se contredire, une narration parallèle au texte peut apparaître, la vérité du narrateur peut être remise en cause. L'album « s'écrit » aussi par l'image. Mais comment expliquer cette rupture apparente dans le graphisme, la narration ou le rapport texte-image avec la production française de littérature jeunesse antérieure ? Ma thèse se penche d'abord sur l'origine de ce bouleversement : l'évolution du cartoon une forme particulière de dessin d'humour américain, qui se développe notamment au sein du journal The New Yorker. Je montrerai comment peu à peu, des dessinateurs américains puis français vont transposer cette écriture iconotextuelle dans la création d'uvres pour la jeunesse. J'expliquerai ensuite comment la pratique du rapport texte-image est renouvelée, et commenterai l'évolution du statut d'« auteur-illustrateur ». Enfin, je questionnerai la persistance de cette influence sur les générations suivantes et sur la production contemporaine en littérature de jeunesse.