Thèse en cours

Analyse de l'endogénéité entre technologies de la transition environnementale et la disponibilité des matières premières pour la préconisation industrielle et les solutions de recherche de rupture

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Auteur / Autrice : Gaël Parpan
Direction : Stéphane DelalandeYves Jegourel
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences pour l'ingénieur spécialité Matériaux
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
Etablissement(s) : Paris, HESAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pimm - Laboratoire Procédés et ingénierie en mécanique et matériaux
établissement de préparation de la thèse : Conservatoire national des arts et métiers (France)

Résumé

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Depuis la fin des années 2000, la réduction de l'impact environnemental de l'activité humaine est devenue une nécessité aussi incontestable qu'une urgence planétaire. Au début du 21e siècle, un accent particulier est mis sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et sur la limitation de l'utilisation de ressources non renouvelables. Ces contraintes extérieures, essentielles à la préservation de l'Humain sur notre planète, incitent les responsables politiques à orienter la société vers des solutions technologiques et industrielles permettant une réduction de l'impact environnemental de ses activités. Celles-ci s'inscrivent dans deux schémas principaux : l'essor de l'électromobilité et le soutien au développement des énergies renouvelables d'une part, et le remplacement des matériaux issus des ressources fossiles par des matériaux biosourcés d'autre part. Ces différentes technologies reposent sur l'utilisation de matières premières dont la disponibilité physique n'est guère remise en cause mais qui, dans le cadre d'une utilisation massive et mondialisée, sont aujourd'hui considérées comme critiques. Un certain nombre de rapports internationaux (comme l'Agence internationale de l'énergie) ou d'articles scientifiques ont souligné l'importance des risques de disponibilité à long terme pour un certain nombre de minéraux et de métaux. Tant que les demandes se voulaient confidentielles pour réduire l'impact environnemental de certains produits, les quantités affichées de biomasse disponible sur terre semblaient illimitées. Au-delà des ressources minérales ou agricoles, c'est aussi l'utilisation des terres qu'il faut analyser. Conséquence d'une demande croissante et d'une offre restreinte, elle peut entraîner des prix plus élevés et imposer alors une nouvelle évolution/percée technologique, comme les mutations observées au sein de la technologie Lithium-ion nickel, manganèse, cobalt (NMC 811 vs NMC 111), par exemple. Reconnaissant l'importance de cette endogénéité entre les choix technologiques, la disponibilité des ressources et le rapport prix/coût (y compris l'existence d'externalités environnementales négatives) des ressources naturelles et des matières premières, le sujet proposé souhaite pouvoir apporter une vision globale des impacts des orientations technologiques stratégiques qui pourraient poser de sérieux problèmes sur l'équilibre des systèmes économiques et écologiques. En outre, il est proposé de développer des modèles génériques combinant les choix technologiques, l'épuisement des matériaux et l'impact sur la rentabilité technologique. Les travaux porteront sur des matériaux tels que le cuivre, l'aluminium, le nickel, le chrome, les BPF, le manganèse et les bioressources afin de fournir les premières réponses aux lignes directrices actuelles. Un tel outil permettra également d'orienter, à long terme, les thèmes de recherche prioritaires pour les entreprises. De ce point de vue, ce travail doctoral doit pouvoir mettre en évidence, dans les choix technologiques de demain, tous les compromis possibles entre efficacité technologique, maîtrise des coûts et minimisation des externalités environnementales (voire sociétales) négatives.