Hypoxie tissulaire : Quels effets physio(patho)logiques sur la fonction vasculaire des personnes âgées ou sur la fonction neuromusculaire des patients BPCO et insuffisants cardiaques ?
Auteur / Autrice : | Hugo Randy |
Direction : | Julien Brugniaux |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | MCA - Mouvement et Comportement pour la santé et l'Autonomie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale ingénierie pour la santé, la cognition, l'environnement (Grenoble ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Hypoxie et Physiopathologie |
Equipe de recherche : Hypoxie-exercice |
Mots clés
Résumé
Alors que l'hypoxie, en particulier chronique et sévère, est considérée comme un mécanisme délétère dans différents contextes pathologiques, des résultats originaux notamment issus du laboratoire HP2 de Grenoble, indiquent que l'hypoxie peut également constituer un stimulus pour l'organisme qui, s'il est dosé précisément, peut induire des mécanismes d'adaptation bénéfiques à la santé de l'individu. Par exemple, l'exposition intermittente à l'altitude simulée (conditionnement hypoxique) propose d'utiliser les adaptations induites par une hypoxie d'intensité contrôlée comme une stratégie thérapeutique préventive et innovante dans le cadre de différentes pathologies (chroniques). Des essais cliniques spécifiques de conditionnement hypoxique au repos et à l'effort chez la personne âgée en bonne santé et chez des patients permettront d'évaluer l'impact de telles stratégies sur le vieillissement et la santé cérébro- et cardiovasculaire. Par ailleurs, une altération tissulaire de l'apport en oxygène est un mécanisme commun aux maladies cardiorespiratoires, telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et l'insuffisance cardiaque (IC). Des études récentes suggèrent que l'oxygénation et le débit sanguin musculaire et cérébral à l'exercice sont altérés lorsque ces conditions coexistent en comparaison à une pathologie isolée. On ignore pourtant si une telle altération est associée à davantage de fatigue neuromusculaire chez les patients BPCO-IC. De plus, améliorer l'interaction des systèmes cardiovasculaire et pulmonaire via ventilation non-invasive, en respirant de l'héliox ou un mélange hyperoxique à l'effort ont été associées à une augmentation de l'apport musculaire et cérébral en O2 chez le patient BPCO et IC. Il est donc possible qu'une amélioration de l'apport tissulaire en O2 ait une influence bénéfique sur la tolérance à l'effort chez le patient présentant la coexistence BPCO-IC en raison d'une moindre fatigue périphérique (musculaire) et centrale (cérébrale). Après avoir réalisé un état des lieux de la santé cérébro- et cardiovasculaire des patients BPCO-IC, il est prévu de vérifier si l'amélioration de l'apport en oxygène entraine une diminution de fatigue neuromusculaire chez le patient BPCO-IC.