Thèse en cours

Divine mores dans la culture romaine

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Auteur / Autrice : Laura Bevilacqua
Direction : Pierre VesperiniShadi Bartsch
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Langues, histoire et civilisations des mondes anciens des origines à l'antiquité tardive
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres en cotutelle avec Université de Chicago
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....)
établissement opérateur d'inscription : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)

Mots clés

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Résumé

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Les philologues ont toujours eu du mal à décider s'il fallait mettre une majuscule aux noms des personnifications dans la littérature et la philosophie latines. Dans cette thèse, j'ai l'intention d'analyser un exemple spécifique de ce problème dans la culture romaine de la fin de la République et du début de l'ère impériale, celui des vertus divinisées (concordia, fides, honos, mens, pietas, salus, spes, victoria, et virtus). Je m'efforce de proposer une stratégie différente pour interpréter ce que font ces qualités morales divinisées. La question plus large, bien sûr, n'est pas celle de la capitalisation, mais celle de comprendre pourquoi il est si difficile de faire correspondre les vertus divinisées romaines aux compréhensions contemporaines des coutumes romaines. Un aspect fondamental de cette recherche est de reconnaître à tous égards que les Romains avaient leur mentalité particulière. Les malentendus concernant les vertus divinisées se sont largement produits parce que les catégories modernes de la grammaire, de la philosophie et de l'érudition leur ont été appliquées de manière imprécise. La portée générale de cette recherche est de comprendre ce que font les vertus divinisées dans différents contextes et de vérifier si elles peuvent être considérées comme déifiées lorsqu'elles apparaissent dans ces textes. Mon argument principal est que l'adoration de ces vertus ne signifie pas seulement l'accomplissement de rites cultuels mais aussi leur mise en pratique. J'ai l'intention de le démontrer en examinant les nombreux exempla que les textes en prose, en particulier, fournissent. L'argument secondaire que j'avance est que la capitalisation de ces vertus divinisées, en définitive, n'est pas pertinente. Le modèle de compromis que je propose revendique la coexistence de leur nature humaine et divine. La poésie romaine du principat fournira de nombreuses études de cas.