Thèse en cours

'Etude des produits de transformation des contaminants émergents'

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Auteur / Autrice : Solenne Reverbel
Direction : Hélène Budzinski
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Chimie Analytique et Environnementale
Date : Inscription en doctorat le 20/10/2021
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences chimiques (Talence, Gironde ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux (Talence, Gironde ; 1999-....)
Equipe de recherche : LPTC - Physico et Toxico Chimie de l'environnement

Résumé

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La préservation de la qualité de l'eau est un enjeu majeur tant pour l'environnement que pour la santé humaine. De ce point de vue, il est important de caractériser et de comprendre les facteurs qui peuvent l'affecter. Parmi ces facteurs, il y a la contamination chimique, l'environnement aquatique étant son ultime réceptacle. La directive-cadre sur l'eau (DCE) a été adoptée en Europe en octobre 2000 (2000/60 / CE) dans le but de protéger et de restaurer la qualité des écosystèmes aquatiques. De nombreuses études ont porté sur les micropolluants organiques (MP) depuis plus de 15 ans. Les connaissances sur leur présence, leurs sources et leurs impacts sur les écosystèmes aquatiques ont donc considérablement augmenté ces dernières années. Les eaux usées sont des sources importantes avérées des MP vers le milieu aquatique en lien avec la consommation des produits manufacturés. Dans le contexte général de promotion des démarches de protection de la qualité des ressources aquatiques, l'application de la DCE a permis de renforcer la réglementation sur le traitement des eaux usées, et a conduit à l'introduction généralisée de traitements secondaires (procédés nitrifiants / dénitrifiants des boues activées; biofiltres éliminant le carbone, ou à la fois le carbone et l'azote), qui permettent l'élimination significative de nombreux MP organiques. Des processus oxydatifs sont impliqués et, par conséquent, mènent à une dégradation qui peut ne pas être complète et qui pourrait générer des produits de transformation (TP) relativement stables et toxiques, produits que l'on retrouve ensuite dans les boues et les effluents liquides. Bien qu'on sache que les contaminants organiques subissent des transformations dans les stations d'épuration des eaux usées (STEU) et même après quand ils atteignent l'environnement aquatique, il y a eu très peu d'études qui ont été consacrées aux TP. Ainsi, il semble essentiel d'aborder la question des TP afin d'en élucider l'occurrence, la formation et le devenir tout au long du système de collecte des eaux usées jusqu'à leur entrée potentielle dans le milieu aquatique via les effluents des STEU. Le projet proposé part de cette perspective, et propose d'étudier les TP, en développant des méthodes de criblage innovantes utilisant à la fois des techniques de chimie analytique (spectrométrie de masse haute résolution) et biologiques (tests in vitro ; approche dirigée par les effets ou EDA). Il s'agira d'étudier les possibilités de formation des TP de l'amont des systèmes de traitement des eaux usées jusqu'à leur introduction dans les écosystèmes, en mettant l'accent sur différents types de traitement en fonction de leur capacité à générer des TP. Les travaux développés permettront d'améliorer nos connaissances sur la nature, l'origine, la dynamique et l'effet toxique des TP. Ils permettront également de classer les procédés de STEU en fonction de leur capacité à générer des TP et aideront à sélectionner les processus les plus efficaces non seulement en termes de dégradation des contaminants natifs (MP) et mais aussi de formation minimale de TP.