Le plurilatéralisme en droit international économique : le cas du Maroc
Auteur / Autrice : | Jaber Oukhiti |
Direction : | Olivier Dubos |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Inscription en doctorat le 29/10/2018 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CENTRE DE RECHERCHES ET DE DOCUMENTATION EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES |
Mots clés
Résumé
L'avènement de l'Organisation mondiale du commerce a pu incarner le triomphe du multilatéralisme dans les relations économiques internationales face au bilatéralisme. Cette victoire n'a été que de courte durée puisqu'à partir des années 2000, la libéralisation des échanges s'est poursuivie par la conclusion d'une multiplicité d'accords bilatéraux et plurilatéraux. Alors que l'Organisation mondiale du commerce peut apparaître comme un système cohérent, le plurilatéralisme semble plutôt chaotique (le spaghetti bowl de l'économiste Bhagwati) et en rupture avec les principes de cette organisation et spécialement le principe de non-discrimination (clause de la Nation la plus favorisée) qui est la clef de voûte du multilatéralisme. Ces accords créent en effet une préférence commerciale. Le Maroc peut apparaître topique pour plusieurs raisons. Sur le plan juridique, c'est un Etat qui pour des raisons historiques reste marqué par ses liens avec la France en particulier et l'Europe en général qui se traduisent aujourd'hui dans le cadre d'un accord d'association qui devrait déboucher sur une zone de libre-échange. Toutefois, depuis ces dernières années, à la faveur du plurilatéralisme, le Maroc a développé des accords aussi bien avec les Etats-Unis, la Turquie ou les Etats subsahariens. L'économie marocaine et le droit économique marocain restent marqués par l'existence de certains monopôles qui ne s'inscrivent pas toujours dans le mouvement de libéralisation des échanges qu'il soit multilatéral ou plurilatéral. Il y a donc une réelle volonté de s'inscrire dans la libéralisation globalisée tout en préservant des spécificités nationales. L'objet de la thèse est non seulement de faire le bilan de l'ensemble des accords économiques internationaux liant le Maroc, d'examiner dans quelle mesure ils constituent un ensemble d'obligations internationales compatibles ou contradictoires et comment ils sont mis en uvre dans l'ordre juridique marocain.