Thèse soutenue

Comprendre la formation de l'union greffon/porte-greffe et l’incompatibilité de la greffe chez la vigne
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Grégoire Loupit
Direction : Sarah Jane Cookson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Œnologie
Date : Soutenance le 30/03/2023
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Écophysiologie et génomique fonctionnelle de la vigne (Villenave d'Ornon, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Annick Moing
Examinateurs / Examinatrices : Annick Moing, Philippe Hugueney, Laurent Torregrosa, Michaël Jourdes, Irène Hummel, Josep Valls-Fonayet
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Hugueney, Laurent Torregrosa

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le greffage est une technique largement utilisée en horticulture. Cette pratique ancestrale permet, par l'association de deux tissus issus de deux plantes différentes, de former une plante unique avec les avantages agronomiques des génotypes du greffon et du porte-greffe. Le greffage de la vigne est l'un des meilleurs exemples de lutte antiparasitaire durable et respectueuse de l'environnement, car les porte-greffes utilisés offrent naturellement une résistance au Phylloxéra, un insecte s’attaquant principalement aux racines. Cependant, les combinaisons greffon/porte-greffe utilisées aujourd'hui diffèrent dans leur compatibilité de greffe, c'est-à-dire dans leur capacité à former une union de greffe fonctionnelle et durable. Il y a donc beaucoup d'intérêt à utiliser de nouveaux porte-greffes pour adapter la vigne au changement climatique, mais la compatibilité de greffe est une condition préalable essentielle.Mon doctorat a eu pour but d’approfondir notre compréhension des changements moléculaires et métaboliques sous-jacents à la formation de l'union de greffe, et d’identifier des marqueurs précoces d’incompatibilité de greffe chez la vigne. Avant ce travail de thèse, il n'y avait pas eu d'étude approfondie des gènes différentiellement exprimés lors du greffage chez des espèces pérennes, et nous avions que très peu de connaissances sur les changements métaboliques. Au cours de mon travail, nous avons réalisé une étude approfondie de l'expression des gènes pour identifier des gènes différentiellement exprimés en réponse au greffage, et nous avons caractérisé les changements spatio-temporels de plusieurs métabolites secondaires. Cela nous a permis d'identifier des gènes répondant à la blessure et au greffage ainsi que des gènes répondant au greffage lorsque deux espèces de vigne différentes sont greffées ensemble. La caractérisation spatio-temporelle de l'accumulation de métabolites secondaires à l'interface de greffe a montré que le parenchyme endommagé produit des stilbènes et qu’ils s'oligomérisaient avec le temps. De plus, nous avons utilisé des modèles de prédiction pour identifier des marqueurs métaboliques précoces d'une incompatibilité de greffe, en vue de prédire le taux de réussite au greffage.