Recherches sur la notion de risque en matière d'aides d'Etat dans les contrats de la commande publique
Auteur / Autrice : | Robin Manoury |
Direction : | Jean-Baptiste Vila, Julien Martin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Inscription en doctorat le 02/12/2021 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : INSTITUT LÉON DUGUIT |
Mots clés
Résumé
Le code de la commande publique, entrée en vigueur le 1er avril 2019, a réaffirmé, sous l'impulsion du droit de l'Union européenne, la notion de risque comme élément d'identification des contrats de concession par opposition aux marchés (marchés publics et marchés de partenariat). Cependant, cette notion a connu un réel bouleversement dont les implications ne paraissent pas toutes saisies et maîtrisées ni par les praticiens, ni par le juge administratif et les principes qu'il a forgés pour ces contrats au cours du XXème siècle. Si le risque ne peut être complétement absent, la jurisprudence a posé le principe selon lequel les investissements non amortis peuvent être ou doivent être indemnisés au cocontractant si le contrat prend fin prématurément. La question demeure alors de savoir si ces principes n'établissent pas une contradiction dans le régime juridique des contrats de concession entre d'un côté la notion de risque en amont et, de l'autre, son appréhension par le juge administratif en aval. La conséquence de cette situation traduit un risque juridique. La résiliation peut être privilégiée puisqu'elle neutralise pour une période donnée tout risque qui n'est pas calculé dans l'indemnisation. Elle pose in extenso la question de savoir si ces principes n'érigent pas de fait et en droit une forme d'aide d'Etat.