Thèse soutenue

Contrôle de la morphologie de nanoparticules de semi-conducteurs organiques pour des cellules solaires photovoltaïques fabriquées par encres aqueuses

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Auteur / Autrice : Hugo Laval
Direction : Sylvain ChambonGuillaume Wantz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Electronique
Date : Soutenance le 06/11/2024
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences physiques et de l'ingénieur
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de l'intégration du matériau au système (Talence, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Serge Ravaine
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Séguy, Francesca Brunetti
Rapporteur / Rapporteuse : Mariano Campoy-Quiles, Anne Hébraud

Résumé

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Pour rendre le procédé de fabrication des cellules solaires organiques plus écoresponsable, l'utilisation de solvants toxiques doit être remplacée par une solution plus propre. Cette thèse aborde cette problématique en explorant l’utilisation de l'eau comme alternative. Comme la plupart des semi-conducteurs organiques ne sont pas solubles dans l'eau, la stratégie pour surmonter cette contrainte consiste à former des nanoparticules à partir de ces matériaux, qui peuvent ainsi être dispersées dans l'eau. Deux méthodes principales sont utilisées dans la communauté pour obtenir de telles dispersions aqueuses : la mini-émulsion et la nano-précipitation. Les nanoparticules synthétisées par cette dernière présentent une morphologie interne plus favorable entre les matériaux donneurs et accepteurs par rapport à la mini-émulsion. De ce fait, les cellules solaires fabriquées à base de dispersions aqueuses préparées par nano-précipitation montrent des rendements beaucoup plus élevés. Le travail entrepris dans cette thèse vise à comprendre et à surmonter les limitations liées à la morphologie interne des nanoparticules préparées par mini-émulsion. En particulier, nous avons étudié l'influence de l'énergie interfaciale entre les matériaux donneurs et accepteurs sur la morphologie interne des nanoparticules. Des nanoparticules composites de PTQ10 et de différents matériaux accepteurs ont été formées et étudiées à l'aide de techniques de microscopie avancées (STXM, AFM, cryo-TEM). L'analyse a montré qu'un système donneur/accepteur avec une faible énergie interfaciale tel que le PTQ10:Y6 est bénéfique pour obtenir des nanoparticules avec une morphologie inter-mixée. Par conséquent, les cellules solaires fabriquées avec des nanoparticules de PTQ10:Y6 ont atteint une efficacité de conversion énergétique de 9,98 %. Un traitement à haute température a été nécessaire pour fritter les nanoparticules tout en maintenant une morphologie et une cristallinité favorables. Cependant, une telle température élevée n'est pas adaptée à un processus industriel. Pour réduire cette température, la longueur des chaînes alkyles des matériaux donneurs et accepteurs a été identifiée comme un facteur clé. En examinant des polymères avec des chaînes alkyles courtes et longues, il a été observé que le polymère avec les chaînes les plus longues permettait un traitement à une température plus basse, atteignant des efficacités supérieures à 10 % lorsqu'il est associé au Y6. Cette thèse a aussi exploré le lien entre la morphologie et le transport des porteurs de charges au sein des nanoparticules en développant dispositifs à canal nanométrique. Dans ces canaux, nous avons réussi à piéger des nanoparticules de type cœur-écorce à l’aide de la force diélectrophorétique. Ce résultat a montré que la morphologie des nanoparticules et la composition de l’écorce n'ont pas d'impact significatif ni sur la mobilité des charges dans les nanoparticules, ni sur les performances finales des cellules solaires.