Etude la diffusion de deux nouveaux antibiotiques à travers la barrière hématoencéphalique
Auteur / Autrice : | Marin Lahouati |
Direction : | Fabien Xuereb |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Cellulaire et Physiopathologie |
Date : | Inscription en doctorat le 29/10/2021 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Biologie des maladies cardiovasculaires |
Mots clés
Résumé
Les infections nosocomiales et la résistance aux antibiotiques sont des problèmes de santé publique majeur. Les infections du système nerveux central ont une morbi-mortalité importante, surtout dans un contexte nosocomial, où la fréquence de bactéries multi-résistantes comme le S. aureus résistant à la méticilline est importante. Le système nerveux central est entouré de la barrière hémato-encéphalique (BHE), barrière imperméable assurant un rôle de protection de ce dernier, et impactant la pénétration des agents pharmacologiques de ce dernier. L'efficacité d'une antibiothérapie étant en partie dépendante de sa capacité à diffuser au niveau du site de l'infection. Il est ainsi primordial d'évaluer la diffusion de l'antibiotique afin de savoir si ses concentrations in situ sont suffisantes pour exercer l'effet antibiotique escompté au niveau cérébral. En condition d'infection, cette barrière peut être désorganisé par l'inflammation réactionnelle, modulant ainsi la pharmacocinétique des drogues. De nouveaux antibiotiques récemment disponibles sur le marché, comme le tédizolide ou la délafloxacine, actifs sont actifs sur ces bactéries, et pourraient être une alternative thérapeutique. Cependant, à l'heure actuelle, il existe peu de données quant à la diffusion dans le système nerveux central de ces anti-infectieux. Certaines études pré-cliniques ont montré un faible passage au niveau du système nerveux central du tédizolide en condition non-inflammatoire (6%). Il existe cependant une discordance entre ces données pré-cliniques, et les données chez l'Homme en condition pathologique, où des cas rapportent un passage d'environ 20%. Le rôle de l'inflammation dans cette différence peut être suspecté, cependant à ce jour, il n'existe pas de donnée le confirmant. Concernant la délafloxacine, il n'existe pas de donnée sur son passage dans le système nerveux central. L'objectif de ce travail est d'étudier la diffusion cérébrale de ces traitements dans le système nerveux central et ses mécanismes, notamment l'impact de l'inflammation.