La rationalisation des coûts de mobilité internationale : outils juridiques à la disposition des sociétés.
Auteur / Autrice : | Clément Jallet |
Direction : | Loïc Grard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Inscription en doctorat le 27/08/2021 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CENTRE DE RECHERCHES ET DE DOCUMENTATION EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La rationalisation des coûts de mobilité internationale : outils juridiques à la disposition des sociétés. Le projet de recherche se propose, en partant de l'étude des différentes notions juridiques relatives à la mobilité internationale, d'évaluer la manière dont les coûts liés à la mobilité internationale peuvent être réduits grâce à divers outils juridiques (contrat de travail, clauses fiscales et sociales, systèmes de rémunérations) et par le biais du droit fiscal, du droit du travail, du droit de la sécurité sociale. Cette thèse poursuit donc trois objectifs. Dans un premier temps, il s'agira tout d'abord de procéder à « un état des lieux » du droit, ou plus exactement des droits, appréhendant la mobilité dans ses diverses formes. Cela conduira concomitamment à la création d'une cartographie des coûts qui y sont associés. Cet état des lieux devra commencer par l'identification et l'analyse des différentes sources du droit servant de base à la mobilité, celles-ci étant à l'heure actuelle relativement peu étudiée. La pertinence de lier cette recherche juridique à une analyse des coûts repose avant tout sur l'idée que si l'ignorance actuelle a des conséquences particulièrement dispendieuses pour les entreprises à dimensions internationales, ces mêmes conséquences seraient susceptibles de permettre de distinguer précisément les causes juridiques qui en sont à l'origine. Dans un second temps, la thèse se propose également de poser la question de l'opportunité d'une définition juridique unifiée de la matière. En effet, par souci de rigueur intellectuelle, on notera que s'il n'y a pas de définition per se, cela peut aussi permettre une grande souplesse dans l'interprétation qui est ainsi faite de cet objet. C'est pourquoi ces travaux devront également déterminer l'opportunité juridique d'une définition unifiée de la mobilité internationale afin de ne pas l'enfermer dans une trop grande rigidité. Néanmoins, le but de la thèse serait d'aboutir à la création d'une définition spécifique, encadrant la mobilité internationale et résultante de cet encadrement normatif de la pratique. De cette définition uniformisée pourrait alors découler un champ d'application et un régime juridique trouvant à s'appliquer sinon en droit international, au moins en droit de l'Union européenne. Cette réalisation juridique, cette consécration de la norme, permettra de mieux appréhender la matière en essayant de la faire émerger comme un objet juridique indépendant et non plus comme une émanation, un écho juridique, définie uniquement par les diverses facettes des domaines l'envisageant uniquement comme une éventualité possible dans un contexte plus général. Ainsi, dans un troisième temps, la thèse étudiera les possibilités de rationalisation offerte par le cadre légal actuel à l'aune des connaissances ainsi acquises, en utilisant tous les outils juridiques à notre disposition (droit social, droit de l'immigration, droit de la sécurité sociale, droit fiscal ) aussi bien sur le plan national, communautaire et international. Il s'agit donc de proposer des schémas d'optimisation au regard des coûts existants tout en anticipant les changements à venir. Cette optimisation se basera sur une meilleure compréhension du cadre juridique propre à la mobilité internationale qui permettra d'apporter les outils juridiques aux sociétés qui pourront dès lors en faire usage.