Thèse en cours

Variabilité morphométrique, et des usures dentaires, des néandertaliens des grottes d'Arcy-sur-Cure (Yonne)

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Auteur / Autrice : Juliette Henrion
Direction : Bruno MaureilleJean-Jacques Hublin
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Anthropologie biologique
Date : Inscription en doctorat le 21/09/2021
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et Environnements (Talence, Gironde ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : De la Préhistoire à l'Actuel : Culture, Environnement, Anthropologie

Mots clés

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Résumé

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1) Réaliser l'inventaire précis, et l'étude de la variabilité, des vestiges humains du Pléistocène provenant des grottes de l'Hyène, du Renne, du Loup, du Bison et de la galerie Schoepflin d'Arcy-sur-Cure dans l'Yonne. Ce complexe de sites est mondialement connu pour avoir été fouillé de 1946 jusqu'à 1964 par André Leroi-Gourhan et pour avoir été au coeur des débats quant à l'artisan du techno-complexe châtelperronien. Grâce à une analyse externe et interne utilisant les outils de l'imagerie 3D et de la morphométrie géométrique (et à ceux conventionnels de l'Anthropologie biologique), plus de cent-trente vestiges humains (éléments crâniens, dentaires isolés et infra-crâniens) complètement ou partiellement inédits provenant des niveaux moustériens et châtelperroniens d'Arcy seront analysés. Ils représentent des individus de plusieurs classes d'âge, du nourrisson à l'adulte d'âge avancé (cf. Maureille et Hublin, 2019 pour ceux rapportés aux niveaux châtelperroniens de la grotte du Renne) et constituent un échantillon exceptionnel d'une période mal documentée quant aux restes humains car toujours très rares. 2) Caractériser les degrés, orientations et formes des usures dentaires et d'étudier leur lien avec l'épaisseur des différentes fractions minérales des dents. Des pièces exceptionnelles comme la mandibule Arcy II ou le maxillaire Arcy III de la grotte de l'Hyène n'ont pas fait l'objet d'étude actualisée depuis Leroi-Gourhan (1958) alors qu'elles semblent présenter des usures et pathologies bucco-dentaires particulières permettant de discuter certains comportements masticatoires ou paramasticatoires chez ces néandertaliens. 3) Enfin, sur la base de données publiées, comparer les caractéristiques morphométriques et liées à la biomécanique (para)masticatoire des Néandertaliens d'Arcy-sur-Cure à un large échantillon de Néandertaliens récents d'Europe de l'Ouest afin de contribuer à notre connaissance de la diversité des comportements et des relations phylogénétiques des groupes humains de ce monde en transition. A ce titre, A. Leroi-Gourhan (1958) décrivait à Arcy des traits néandertaliens très accentués, caractéristiques qui, si elles sont confirmées à la lumière des données et méthodes actuellement disponibles, apporteront de nouveaux éléments au débat sur la disparition des Néandertaliens et leurs métissages avec des groupes d'humains anatomiquement modernes.