Thèse en cours

Etude des contributions protons et neutrons à l'excitation des états 2+ des isotopes de Silicium entre N=20 et N=28

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2025. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Quentin Delignac
Direction : Stéphane Grevy
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Astrophysique, Plasmas, nucléaire
Date : Soutenance en 2025
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences physiques et de l'ingénieur
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Physique des 2 Infinis de Bordeaux
Equipe de recherche : Noyaux exotiques
Jury : Président / Présidente : Nadezda Smirnova
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Grevy, Magdalena Zielinska, Hervé Savajols, Marlène Assie, Thomas Roger
Rapporteurs / Rapporteuses : Magdalena Zielinska, Hervé Savajols

Résumé

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Cette thèse porte sur l'étude expérimentale de la structure de noyaux exotiques riches en neutrons au voisinage des fermetures de couches N=20 et N=28 afin de contraindre l'interaction nucléon-nucléon. Des études précédentes ont montré une apparition soudaine de la déformation à N=20 entre les isotones de 34Si et 32Mg tandis qu'une région de déformation se développe tout le long de la chaine isotonique N=28 entre le noyau doublement magique et sphérique 48Ca (20 protons/28 neutrons) et le noyau 42Si qui est extrêmement déformé malgré son caractère semi-magique (14 protons/28 neutrons). De plus, alors que la déformation du 32Mg trouve son origine dans la réduction de la fermeture de couche N=20, il a été montré que la déformation à N=28 résulte d'excitations neutrons au-dessus de la fermeture de couches N=28 mais aussi d'excitations protons au-dessus de la sous-couche Z=14. Ces réductions de fermetures de couches sont interprétées comme résultant de la composante monopolaire tenseur de l'interaction nucléon-nucléon, mais pourrait aussi, à N=28, être favorisée par une réduction de la force spin-orbite. Le but de ce travail a été de suivre l'évolution de la déformation le long de la chaine isotopique des Si, entre le noyau sphérique 34Si (N=20) et le noyau déformé 42Si (N=28) avec une attention particulière sur le développement de la collectivité induite par les protons, absente à N=20 et qui apparaît comme indispensable pour décrire la région de N=28. Pour ce faire, une expérience a été réalisée afin de mesurer la section efficace de la diffusion inélastique de protons et la section efficace d’excitation Coulombienne permettant la détermination des valeurs de B(E2, 0+ -> 2+) pour les noyaux de 36Si et 38Si. L’expérience a été réalisée durant la campagne 2022 du spectromètre LISE (Ligne d’Ions Super Epluchés) au GANIL (Grand Accélérateur National d’Ions Lourds). Le spectromètre permettait de produire et sélectionner les noyaux d’intérêts de 36Si et 38Si mais aussi des noyaux de références comme les 40S et 42S. En vue de mesurer les sections efficaces, l'expérience était composée de deux dispositifs indépendants placés en série sur la ligne de physique de façon à utiliser le même faisceau radioactif et permettre ainsi de maximiser l'utilisation du faisceau et d'avoir les mêmes conditions expérimentales pour les deux mesures (expérience en mode « Brochette »). Le premier dispositif utilisé était le détecteur ACTAR TPC (Active Target Time Projection Chamber) afin de mesurer la section efficace de diffusion inélastique de protons. Le deuxième dispositif était dédié à l’étude de l’excitation Coulombienne par la mesure des valeurs de B(E2, 0+ -> 2+) et faisait appel à l'utilisation de différents types de détecteurs pour la mesure de la cinématique des ions lourds (énergie, positions) et pour la mesure des rayonnements gammas provenant de la désexcitation des noyaux. Nous présenterons dans ce manuscrit les résultats de l’excitation Coulombienne et donnerons de nouvelles valeurs expérimentales pour les B(E2) des noyaux de 36Si et 38Si. Sur le plan théorique, ces résultats seront l'occasion de revisiter l’interaction SDPF élaborée pour décrire l'évolution de la structure nucléaire dans les régions de N=20 et N=28.