Trajectoires d'attractivité résidentielle des petites villes côtières du Nord de la France face aux effets du changement climatique
Auteur / Autrice : | Pauline Haultcoeur |
Direction : | Vincent Herbert, Didier Vye |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Géographie Humaine |
Date : | Inscription en doctorat le 12/09/2022 |
Etablissement(s) : | Littoral |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Territoires, Villes, Environnement & Société |
Mots clés
Résumé
Les liens entre le changement climatique et l'évolution de l'environnement local se confirment. Cette évolution est particulièrement perceptible sur le littoral où s'entrechoquent pressions anthropiques et naturelles. Alors que les sociétés ont tenté de résister aux aléas naturels, la nécessité de composer avec ces derniers en considérant le trait de côte comme mobile, semble être la réponse la mieux adaptée. L'ambition du projet de thèse est d'identifier les effets du changement climatique sur les trajectoires d'attractivité résidentielle de cinq petites villes côtières du Nord de la France : Wissant, Wimereux, Groffliers, Equihen-Plage et Ault. Ces communes font écho pour ce sujet, car elles se développent à travers un lien fort avec l'environnement si l'on considère que le patrimoine naturel favorise leur attractivité, alors qu'elles sont menacées par les aléas météo-marins. Aujourd'hui, ces communes doivent répondre à des défis qui remettent en question leur attractivité résidentielle : la migration des résidents permanents, une augmentation des résidences secondaires (INSEE, 2018), ou encore une hausse des prix immobiliers explicitée par la presse (Le Monde, 2017), ainsi qu'une intensification des pressions naturelles et anthropiques. Dans le but de définir ces effets selon une vision holistique et d'appréhender les systèmes socio-écologiques à travers les trajectoires de l'attractivité résidentielle, les approches socio-spatiale et systémique sont privilégiées. L'approche mixte pour la méthodologie nous permettra de récolter des données aussi bien objectives que subjectives, à la fois quantitatives et qualitatives. Une place importance est accordée aux éléments d'ordre qualitatif, notamment les qualités de vie et de lieu, pour appréhender l'attractivité de la manière la plus complète possible. Le défi majeur est de mettre en lumière des éléments permettant de comprendre les motivations des départs des populations, leurs représentations, leurs pratiques ainsi que leur attachement au lieu pour explorer l'attractivité résidentielle à travers les choix résidentiels. Le public ciblé en premier lieu sont les résidents permanents et secondaires de moins de 50 ans des cinq communes littorales. Ce choix s'explique par le fait que ce sont les pratiques des « jeunes » qui définiront l'attractivité territoriale de demain, qu'il s'agit de populations particulièrement enclines à développer des émotions négatives face aux conséquences du changement climatique et qu'ils sont en âge de faire des choix résidentiels. Les objectifs sont de décrire, de comprendre et de suivre l'évolution des paramètres pour définir les trajectoires de l'attractivité résidentielle.