FONCTION DES RÉCEPTEURS P2X4 DE L'ATP DANS LA MALADIE DE CHARCOT (SLA)
Auteur / Autrice : | Sara Carracedo vicente |
Direction : | Eric Boue-grabot |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Inscription en doctorat le 15/09/2021 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Bézard |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénérative incurable des motoneurones (MN). La SLA est aujourd'hui considérée comme une protéinopathie qui s'accompagne d'une neuroinflammation qui accélèrerait la progression de la maladie. À ce jour,aucun biomarqueur, ni traitement efficace contre la SLA n'a été identifié. La signalisation purinergique est impliquée dans de nombreuses pathologies et maladies neurodégénératives telles que la SLA avec un rôle central des récepteurs P2X4. Chez la plupart des mammifères dont l'homme,P2X4 est exprimé dans les neurones du SNC et les cellules gliales mais aussi dans les macrophages et les monocytes circulants. P2X4 a la particularité d'être fortement internalisé et maintenu dans les compartiments intracellulaires à l'état basal. En conditions pathologiques, on observe une forte augmentation de son expression à la surface de la microglie et/ou des neurones. Nous avons montré chez un modèle murin de la SLA, la souris SOD1 que l'ablation du gène codant pour P2X4 (P2X4KO) ou sa modification visant à supprimer l'internalisation constitutive des P2X4 (P2X4KI) impactaient significativement la progression de la SLA et la durée de vie des souris SOD1. En outre, nos résultats ont montré que l'expression en surface des récepteurs P2X4 était fortement augmentée dans les neurones et la glie des souris SOD1. Cette expression aberrante de P2X4 est aussi détectée dans les macrophages avant même l'apparition des symptômes de la SLA. Nous proposons de combiner plusieurs approches expérimentales et d'utiliser des souris transgéniques innovantes ainsi que des échantillons sanguins de patients SLA afin de: 1) déterminer la fonction spécifique des récepteurs P2X4 microgliaux et neuronaux dans la pathogenèse de la SLA, la vulnérabilité des MNs et la neuroinflammation à l'aide de souris SOD1 exprimant soit la forme non-internalisée de P2X4 (cP2X4KI) ou dépourvues du gène P2X4 sélectivement dans les macrophages/microglies ou les neurones. 2) faire la preuve de concept que la détection de l'expression aberrante du P2X4 à la surface des monocytes de patients atteints de SLA pourrait servir de biomarqueur précoce pour le diagnostic de la maladie. 3) caractériser et généraliser le mécanisme de surexpression à la membrane de P2X4 dans plusieurs modèles de SLA. Ce projet financé par l'ANR devrait permettre de proposer de nouvelles cibles cellulaires attractives pour élaborer de nouveaux traitements et de définir si P2X4 peut servir de biomarqueur permettant le diagnostic précoce de la SLA.