Les impensés de l'écoféminisme, étude comparative des écoféminismes français et étasunien (1970-2020)
| Auteur / Autrice : | Maureen Bal |
| Direction : | Patrick Troude-chastenet |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Science politique |
| Date : | Inscription en doctorat le 15/09/2020 |
| Etablissement(s) : | Bordeaux |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : INSTITUT DE RECHERCHE MONTESQUIEU |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Alliant les principes écologistes et féministes dans sa défense de la Nature et de la justice sociale, l'écoféminisme se défend de n'être qu'une variation de l'écologie politique et du féminisme. À la fois pensée et mouvement politique, l'autonomie de l'écoféminisme n'est cependant pas une évidence et se révèle difficile à appréhender du fait de son syncrétisme fondateur. En effet, ce double emprunt questionne la nature et la cohérence de l'écoféminisme, qui apparaît comme une nébuleuse additionnant les multiples combinaisons issues des rencontres de l'écologie politique et du féminisme. Mais si l'écoféminisme se caractérise ainsi par la diversité de ses pensées et de ses pratiques, il s'affirme tout de même comme une idéologie à part entière. Notre thèse vise alors à interroger la centralité de la notion d'intersectionnalité pour expliquer la cohérence de l'écoféminisme. Au-delà d'une simple superposition de l'écologie politique et du féminisme, l'écoféminisme transcende sa matrice en renouvelant et actualisant le concept d'intersectionnalité. L'articulation écoféministe de la théorie et de la pratique offre ainsi des perspectives de réflexion nouvelles eu égard aux idées et pratiques défendues par l'écologie politique et le féminisme, à l'instar de l'intégration des humains et non-humains au politique. Or, le caractère prétendument fondamental de l'intersectionnalité au sein de l'écoféminisme met en exergue les limites de certaines de ses revendications. La notion d'intersectionnalité faisant l'objet d'interprétations contradictoires, sa centralité expose nécessairement aux accusations d'essentialisme, de transphobie, de racisme, de classisme et de capacitisme. Le caractère intersectionnel de l'écoféminisme n'a donc de cesse d'être remis en question. Dès lors, l'écoféminisme est-il un simple syncrétisme de l'écologie politique et du féminisme ou bien une véritable idéologie intersectionnelle ?