Étalonnage de l'interferomètre Virgo et reconstruction des données en temps réels
Auteur / Autrice : | Cervane Grimaud |
Direction : | Loic Rolland, Didier Verkindt |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique Subatomique et Astroparticules |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Chambéry |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Annecy-le-Vieux de Physique des Particules |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le détecteur d'ondes gravitationnelles Virgo, installé à Pise, fonctionne sur le principe d'un interféromètre laser avec des bras de 3 km de long. En août 2017, la première observation conjointe d'ondes gravitationnelles, par les détecteurs LIGO (Etats-Unis) et Virgo (Italie), provenant d'une coalescence d'étoiles à neutrons et d'un sursaut gamma, suivie par celle d'un signal optique, a ouvert un tout nouveau chapitre de l'astronomie multi-messagers. Outre la confirmation de la nature des sursauts gamma courts, de nouveaux types de mesures ont pu être réalisés, allant de tests de la relativité générale à une nouvelle mesure indépendante de la constante de Hubble, avec une précision de l'ordre de 15%. Après avoir amélioré les détecteurs, une autre période d'observation conjointe en 2019/2020 a porté à environ 90 le nombre de coalescences de systèmes binaires compacts détectés (majoritairement des trous noirs). La prochaine prise de données, appelée O4, va commencer fin 2022 et devrait permettre de multiplier par trois ce nombre d'événements détectés. Cette progression exponentielle devrait se poursuivre lors des prochaines prises de données. Avec les détections de plus en plus nombreuses à venir, la précision de l'étalonnage du détecteur et la précision de la reconstruction du signal d'onde gravitationnelle devront être de mieux en mieux maîtrisées. L'équipe Virgo du LAPP (Laboratoire d'Annecy de Physique des Particules) développe une technique d'étalonnage, le calibrateur optique, basée sur la pression de radiation d'un laser auxiliaire pour déplacer d'une quantité connue un miroir suspendu. Cette technique est actuellement la méthode de référence pour étalonner les détecteurs LIGO et Virgo, et une procédure d'inter-étalonnage des différents détecteurs du réseau est en cours de mise en place. Un des objectifs de la thèse est d'améliorer la précision de cette technique en deçà du pourcent, d'étendre sa bande de fréquence utile à haute fréquence, ainsi que de participer activement à l'inter-étalonnage des différents détecteurs LIGO, Virgo et KAGRA (Japon). Il sera aussi très utile d'inter-étalonner le calibrateur optique avec un calibrateur newtonien, nouvelle technique d'étalonnage développée par l'équipe de Strasbourg se basant un champ gravitationnel variable. Un autre aspect de ce travail de thèse consisterait à réduire le temps nécessaire pour fournir le signal d'onde gravitationnelle h(t) aux analyses en ligne, sans trop perdre de précision, afin de permettre des pre-alertes sur les détections de coalescences de binaires d'étoiles à neutrons.