Thèse en cours

La reconnaissance des indications géographiques dans les États tiers à l'Union européenne – la stratégie juridique « à la carte » de l'Union européenne

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Auteur / Autrice : Lise Bernard-apéré
Direction : Loïc GrardRichard Ouellet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit public
Date : Inscription en doctorat le 14/09/2022
Etablissement(s) : Bordeaux en cotutelle avec Université Laval
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit (Talence, Gironde ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CENTRE DE RECHERCHES ET DE DOCUMENTATION EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES

Résumé

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L'Union européenne (UE) protège plus de 3 000 denrées agroalimentaires sur son territoire, grâce à un arsenal juridique complet, à travers les indications géographiques (IG), un label garantissant l'origine et la production européenne. Toutefois, à l'étranger, l'UE fait face à l'usurpation d'un certain nombre de ses appellations, telles que le champagne ou le comté par exemple. L'UE souhaite donc exporter son système de protection sui generis et faire protéger bon nombre de ses IG par ses partenaires commerciaux. Le système multilatéral de l'OMC n'assurant qu'une protection subsidiaire des IG, l'UE s'est tournée vers les accords commerciaux régionaux (ACR). Depuis une quinzaine d'années, l'UE fait inscrire les IG comme condition sine qua non à la conclusion de ses accords de libre-échange. L'UE adopte une stratégie pour étendre la protection de ses IG au plus d'États possible. L'UE adopte une attitude pragmatique en choisissant des partenaires avec qui elle a une marge de négociation, pour imposer son modèle de protection. L'étude des ACR récents montre que l'UE est intransigeante dans sa volonté de protéger ses appellations. Toutefois, elle demeure souple quant aux modalités de protection et au choix des produits protégés. Le résultat reste éminemment positif pour l'UE puisque la mise en réseau des accords commerciaux étend la protection des IG européennes sur la scène internationale. Cette thèse d'actualité tentera de combler un vide doctrinal et d'apporter davantage de réponses, en particulier pour la société civile, face à des négociations commerciales très vagues. Ces questions seront abordées d'un point de vue technique, conceptuel, comparatif et transdisciplinaire.