Étude des liens physiopathologiques entre la pseudo polyarthrite rhizomélique et lartérite à cellules géantes.
Auteur / Autrice : | André Ramon |
Direction : | Maxime Samson, Bernard Bonnotte |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Médecine, cancérologie, génétique, hématologie, immunologie |
Date : | Soutenance en 2025 |
Etablissement(s) : | Dijon, Université Bourgogne Europe |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Interaction hôte-greffon-tumeur et ingénierie cellulaire et génique |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Morel |
Examinateurs / Examinatrices : Maxime Samson, Valérie Devauchelle-pensec, Amélie Servettaz, Raphaèle Seror, Bernard Bonnotte, Divi Cornec | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Amélie Servettaz, Divi Cornec |
Mots clés
Résumé
La pseudo polyarthrite rhizomélique (PPR) et lartérite à cellules géantes (ACG) sont deux pathologies fréquemment associées se caractérisant respectivement par des douleurs inflammatoires des ceintures scapulaire et pelvienne et une vascularite des gros vaisseaux, chez des patients > 50 ans. Au cours de lACG, il est admis que linfiltration inflammatoire de la paroi artérielle est initiée par la maturation des cellules dendritiques résidentes de la paroi artérielle. Certains auteurs ont rapporté la présence de cellules dendritiques matures au cours de la PPR posant la question dun continuum physiopathologique entre ces deux conditions. Lobjectif de ce travail a été détudier les liens physiopathologiques entre PPR et ACG. Un premier axe de ce travail a confirmé la présence de cellules dendritiques (DCs) matures au sein de la paroi artérielle au cours de lACG. Cependant, ces cellules dendritiques exprimaient un phénotype de DCs dérivées de monocytes (CD209+CD83+CCR7+) les distinguant des DCs résidentes dorigine myéloïde. Cette différenciation pourrait être médiée par le GM-CSF et lIFN-γ, 2 cytokines impliquées dans la physiopathologie de lACG. A linverse, létude des artères issues de patients PPR a montré un profil identique aux artères issues de patients témoins, sans identification de DCs matures au sein du mur artériel. Un deuxième axe a permis didentifier des biomarqueurs sériques reflétant le remodelage vasculaire. Les ratios des taux sériques de MMP-3/CD141 et dIL-6/CXCL9 ont montré de bonnes performances diagnostiques à léchelle individuelle et ont permis de discriminer les patients atteints de PPR isolées versus les patients atteints dACG. La différence majeure entre PPR et ACG étant le site de linflammation (lartère pour lACG, le tissu synovial pour la PPR), un troisième axe sest intéressé au rôle du tissu synovial au cours de la PPR et de linfluence des cytokines IL-17 et IFN-γ sur son activation. LIL-17A et lIFN-γ sont capables dactiver les fibroblastes synoviaux qui produisent alors de fortes quantités dIL-6, de CCL2 et de GM-CSF. Létude de la polarisation de la réponse lymphocytaire par les fibroblastes synoviaux est en cours. Ces travaux montrent que la PPR et lACG, malgré certaines similitudes, présentent des différences permettant de les distinguer. La source tissulaire des médiateurs inflammatoires pourrait être différente, représentée par lartère au cours de lACG et par le tissu synovial au cours de la PPR.