Thèse en cours

Inversion des formes d'ondes sismiques et apprentissage profond pour étudier la dynamique de la banquise

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Auteur / Autrice : Hooshmand Zandi
Direction : Ludovic Moreau
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de la Terre et de l'Environnement
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Sciences de la Terre

Résumé

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La banquise est un élément essentiel de la régulation du climat. C'est également le paramètre de 1er ordre contrôlant la production primaire de phytoplanctons, car elle filtre la lumière qui pénètre dans l'océan. Un grand effort de recherche est mené afin de mieux caractériser sa dynamique, à travers la mesure de son étendue, de sa fragmentation, sa porosité, sa densité, de son épaisseur et celle de la couche de neige qui la recouvre. Les estimations sont essentiellement basées sur des données satellite-radar, qui permettent d'obtenir des valeurs moyennes à l'échelle du bassin arctique. Toutefois, une caractérisation spatiale plus fine, aux échelles inférieures à la dizaine de kilomètres, est nécessaire pour l'étude de la dynamique de la banquise et des phénomènes climatologiques et biologiques qui en dépendent. Il a été montré que la micro-sismicité dans la banquise permet des estimations de son épaisseur, de sa densité, et de ses paramètres élastiques avec une résolution spatiale et temporelle sans précédents (Moreau et al., 2020a; 2020b; Serripierri et al., 2022). Cependant, ces estimations sont basées sur un modèle simplifié de banquise qui ne permet pas de rendre compte des effets liés à la couche de neige, à la topologie de la glace/neige ou encore à l'atténuation. De plus, ce modèle reste valable uniquement aux basses-fréquences, ce qui empêche l'exploitation du contenu hautes-fréquences du signal. Ces limitations impliquent un biais dans les estimations, qui représentent alors des paramètres effectifs du système {glace+neige}. Les paramètres de la banquise peuvent alors être sous-estimé lorsque la couche de neige devient épaisse, ce qui se produit de plus en plus souvent avec les précipitations qui augmentent, en raison du réchauffement plus fort en Arctique. Pour répondre aux enjeux liés au changement climatique, la mise en œuvre de cette approche nécessite donc des développements permettant de dépasser ces limites, afin de pouvoir rendre compte, en temps réel, de la dynamique de la banquise et de sa couverture de neige. Le but de cette thèse est de proposer des outils méthodologiques répondant à ce besoin, à travers trois étapes principaux. 1 - La première étape est la modélisation 3D de la propagation des ondes dans la banquise pour mieux comprendre la physique de leur propagation, ainsi qu'étudier des différents scénarios, en considérant une épaisseur variable de la glace et de la couche de neige, des différent paramètres d'atténuation. des hétérogénéités dans la glace et la neige, et la directivité de la source. 2- Ensuite, une méthode d'inversion plus précise (inversion de forme d'onde) est utilisée pour une caractérisation plus fine de la glace de mer (better translation for sea-ice is needed). L'épaisseur de la glace/neige, la distance source-récepteur et les propriétés mécaniques de la glace sont determinés grace à ce schéma d'inversion. Des données synthétiques et plusieurs jeux de données de terrain (données sismiques représentatives des différents types de glaces flottantes : y compris la glace de lac et la banquise gelée) sont exploitées. 3- Dans les étapes ultérieures, une grande base de données est créée à base des résultats d'inversion, qui peut être utilisée pour la formation d'un réseau de neurones pour aller vers la caractérisation et la surveillance en temps réel de la glace de mer (I don't know a translation for sea-ice), sans passer par l'étape d'inversion.