Thèse en cours

CARACTÉRISATION DU MÉTABOLISME ET DES RÔLES DES ESTERS D'ACIDE CAFÉIQUE CHEZ LA CHICORÉE

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Auteur / Autrice : Antoine Mallavergne
Direction : Jean-Louis HilbertDavid Gagneul
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biotechnologies agroalimentaires, sciences de l'aliment, physiologie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : UMR Transfrontalière BioEcoAgro
Equipe de recherche : Metabolites secondaires d.origine végétale

Résumé

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Il est aujourd'hui admis que les métabolites spécialisés, autrefois injustement qualifiés de métabolites secondaires par opposition aux métabolites primaires, participent largement aux interactions des plantes avec leur environnement. Ces composés représentent également une ressource inestimable pour l'homme. Ils sont utilisés en tant qu'actifs biologiques (principes actifs de médicaments et de cosmétique, antioxydants, insecticides, répulsifs…), en tant qu'actifs fonctionnels (arômes, colorants, parfums…) et en tant que molécules de base pour la synthèse chimique (synthèse asymétrique de molécules chirales en particulier). La valorisation optimale de ces composés repose sur la capacité à les produire en quantité suffisante. Ceci nécessite la caractérisation fine de tous les déterminants moléculaires à l'origine de leur biosynthèse que ce soit en vue de l'entreprise de démarche de sélection variétale ou d'établissement de systèmes de bioproduction en système hétérologue. La chicorée industrielle, une espèce emblématique de la région Hauts-de-France, produit et accumule de l'acide chlorogénique (acide monocaféoyl quinique) ainsi que 3 autres composés phénoliques proches sur le plan structural : les acides isochlorogénique (acide dicaféoyl quinique), caftarique (acide monocaféoyl tartrique) et chicorique (acide dicaféoyl tartrique). Les propriétés biologiques de ces molécules sont nombreuses. Seule la voie de biosynthèse de l'acide chlorogénique a été décrite chez la chicorée (Legrand et al., 2016). Les voies de biosynthèse des 3 autres composés sont inconnues. La description fine de ces voies permettra d'une part, d'envisager la bioproduction de ces molécules d'intérêt en système hétérologue et d'autre part, de décrire leurs rôles physiologiques chez les plantes. Ceci constitue les objectifs de cette thèse. Nous avons récemment caractérisé un gène, IbICS, chez la patate douce (Ipomoea batatas) qui code une protéine responsable de synthèse d'acide isochlorogénique (Miguel et al., 2020). L'apparition de cette voie métabolique chez différentes espèces de plantes, parfois éloignées sur le plan phylogénétique, peut être le résultat soit d'une évolution convergente, soit de la présence de gènes homologues. Le deuxième mécanisme évolutif est privilégié. Trois gènes homologues ont été identifiés chez la chicorée : CiGDSL1, CiGDSL2 et CiGDSL3. Ces 3 gènes seront caractérisés par des approches de génomique fonctionnelle afin d'en déterminer les rôles biochimique et physiologique. Par ailleurs, l'indentification des gènes responsables de la synthèse des 2 autres acides sera également entreprise.