Circuits neuronaux de la mémoire appetitive et aversive chez la souris
Auteur / Autrice : | Elsa Karam |
Direction : | Stéphanie Trouche |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Inscription en doctorat le 03/10/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IGF - Institut de Génomique Fonctionnelle |
Equipe de recherche : CODAGE MOLÉCULAIRE ET NEURONAL DES COMPORTEMENTS |
Mots clés
Résumé
Pour survivre, les animaux doivent comparer et faire des choix entre plusieurs options disponibles dans leur environnement, en se basant sur la valeur attribuée à chaque option lors d'expériences passées. Au cours de l'apprentissage, une valeur absolue (bonne ou mauvaise) et/ou relative (meilleure ou pire que) est attribuée à chaque expérience, qui peut être utilisée ultérieurement pour guider un comportement approprié : par exemple, s'approcher de la meilleure récompense (par exemple, la nourriture) ou éviter la 'pire' situation (qui peut être nuisible). De manière surprenante, alors que la plupart des études se sont penchées sur les mécanismes neuronaux de l'apprentissage basé sur la valeur appétitive relative, on sait très peu de choses sur l'identité du circuit d'évaluation permettant d'encoder et d'attribuer une valeur aversive relative à une expérience sensorielle. Des travaux antérieurs suggèrent que l'amygdale basale (BLA) chez les rongeurs pourrait être impliquée dans la comparaison de la valeur relative de différentes expériences aversives (1). En outre, l'aire tegmentale ventrale (VTA) dopaminergique qui projette sur la BLA (2) pourrait faciliter la formation de souvenirs aversifs. En raison de l'énorme diversité neuronale de la VTA, ce projet de thèse suppose que des sous-ensembles discrets de neurones VA activés au moment de l'apprentissage aversif peuvent être critiques pour guider un comportement approprié chez les souris. Le marquage, la manipulation et le suivi nécessitent l'utilisation de la technologie de souris cfos TetTag (3) combinée à différentes lignées de souris Cre (DAT-Cre, VGAT-Cre et VGLUT2-Cre) toutes disponibles au laboratoire hôte. Nous utiliserons une approche à plusieurs niveaux, y compris l'optogénétique et les enregistrements in vivo chez des souris qui se comportent bien, pour étudier l'implication différentielle des ensembles neuronaux de la VTA dans le codage de la valeur aversive relative et absolue. Nous tirerons profit d'une nouvelle tâche comportementale de préférence de place contextuelle d'une journée conçue par le superviseur (4) pour laquelle les souris apprennent à associer deux contextes distincts à deux événements aversifs d'intensités différentes (apprentissage relatif) ou à un seul contexte en l'absence d'événement aversif (apprentissage absolu). Dans les deux versions (relative et absolue), les données du laboratoire ont montré que les souris peuvent réussir à apprendre et à faire des choix appropriés basés sur la valeur, mais qu'elles présentent des stratégies comportementales différentes.