Le marché immobilier des éco-quartiers : labellisation environnementale et inégalités socio-spatiales (Paris, Bordeaux, Rennes)
Auteur / Autrice : | Heloise Chauvel |
Direction : | Renaud Le goix |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Geographie |
Date : | Inscription en doctorat le 02/09/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | 624 - SCIENCES DES SOCIETES |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : UMR 8504 Géographie-cités (GéoCités) |
Mots clés
Résumé
Depuis le début des années 2000, la production d’opérations d’aménagement labellisées écologiques s’est généralisée en France. Consacrés par le label EcoQuartier depuis 2012, ces projets tendent à concrétiser le référentiel de la ville durable en promouvant une ville plus inclusive et plus « verte », mais toujours attractive, compétitive et productive. Or en tant que biens immobiliers assortis d’une labellisation environnementale, les écoquartiers font l’objet d’une valorisation foncière particulière, qui engendrerait des effets de stratification sociale, d’accumulation économique et de ségrégation au sein des espaces urbains et péri-urbains. Par ce marché de niche, axé sur des normes et valeurs écologiques, serait orchestrée une mise en ordre de la ville suivant des injonctions environnementales. Croisant la géographie du foncier et de l’immobilier et les études sur la transition écologique, cette thèse vise à caractériser le marché résidentiel des écoquartiers et ses effets sur la fabrique urbaine. Une méthodologie mixte associera l’analyse de données immobilières désagrégées, une étude de ces opérations d’aménagement, et des entretiens auprès des habitants des écoquartiers de trois agglomérations françaises marquées par des marchés immobiliers tendus, Rennes, Bordeaux et Paris. Il s’agira alors d’appréhender les inégalités du marché du logement à l’échelle des principales infrastructures de marché, des zones urbaines fonctionnelles, et des ménages, au travers de leurs stratégies d’accession à la propriété et d’accumulation patrimoniale. Cette thèse permettra ainsi de saisir les effets des politiques de durabilité sur les inégalités socio-spatiales urbaines et leur rôle dans la restructuration de la géographie résidentielle contemporaine.