Role de nouvelles mutations de l'intégrase dans le mécanisme de résistance
Auteur / Autrice : | Nhat Quang Tu |
Direction : | Olivier Delelis, Clémence Richetta |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Microbiologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Structure et dynamique des systèmes vivants (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LBPA - Laboratoire de Biologie et Pharmacologie Appliquée |
Référent : École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les inhibiteurs de l'intégrase sont un pilier de l'arsenal des antirétroviraux utilisés en clinique. Les anti-intégrases inhibent très efficacement l'intégration du VIH-1. Cette étape d'intégration est présentée comme essentielle dans le cycle de réplication virale puisqu'elle assure la stabilité du génome viral ainsi que la production de particules virales infectieuses. Contrairement aux inhibiteurs de première génération (raltégravir et elvitégravir) pour lesquels 3 voies principales de résistance ont été bien caractérisées, quelques mutations sont décrites pour le dolutégravir mais qui ne permettent pas de conclure de façon claire sur le moyen d'échappement utilisé par le virus pour contrecarrer l'action de cet inhibiteur. D'autre part, il n'a pas été mis en évidence jusqu'à présent de mutation de résistance dans le gène de l'intégrase chez les patients naïfs de traitement antirétroviral en échec sous dolutégravir. De très nombreuses études, notamment cliniques, ont mises en évidence certaines mutations au niveau de l'intégrase conférant des degrés de résistance plus ou moins importants au dolutégravir (mutations R263K, G118R, N155H....). Certaines de ces mutations nécessitant d'être associées (G140/Q148) et d'autres en débat. Récemment, nous avons mis en évidence un nouveau mécanisme de résistance aux inhibiteurs d'intégrase et notamment le dolutégravir. Ce mécanisme met en jeu certaines mutations qui ne sont pas situées au niveau de l'intégrase. Par conséquent, le mécanisme d'échappement du virus au Dolutégravir reste donc un sujet de recherche important en vue de l'amélioration de la prise en charge des patients. Notre équipe travaille en collaboration depuis de nombreuses années avec les cliniciens de l'Hôpital de la Pitié-Salpétrière et de l'Hôpital Bichat sur la thématique de résistance aux anti-intégrase. Nos collègues de l'Hôpital Bichat ont identifié des mutations insertionelles au niveau du gène de l'intégrase chez des patients échappant au Dolutégravir. Ces mutations d'insertion, identifiées chez des patients infectées par le VIH-2 (une étude récente sur ce sujet vient d'être publiée) mais aussi plus récemment par le VIH-1 (objet de ce projet), donnent lieu par exemple à une répétition d'un petit motif de 5 acides aminés au niveau de la jonction coeur catalytique/C-terminal de l'intégrase ou bien à une insertion d'un acide aminé dans la partie C-Terminale de l'intégrase. Le projet de recherche que nous proposons vise à caractériser l'impact de ces mutations au niveau de l'activité de l'intégrase du VIH-1 mais aussi au niveau de la résistance à ces inhibiteurs. Ce projet, basé sur des résultats originaux de description d'impacts de mutation au niveau de l'intégrase, conduira (i) à une meilleure compréhension des fonctions de l'intégrase dans le cycle de réplication (ii) à expliquer les échappements des patients traités par les inhibiteurs de l'intégrase