Thèse en cours

Réalisation et caractérisation d'électrodes de supercondensateurs à base de silicium poreux fonctionnalisé

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Romain Dailleau
Direction : Gaël GautierFrançois Tran-Van
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Electronique
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2019
Etablissement(s) : Bourges, INSA Centre Val de Loire
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Énergie, Matériaux, Sciences de la Terre et de l'Univers (2012-.... ; Centre-Val de Loire)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherche en Matériaux, Microélectronique, Acoustique et Nanotechnologies

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Au sein du laboratoire GREMAN, une équipe travaille à la synthèse et à la caractérisation du silicium poreux. Ce matériau est composé de pores non-interconnectés de taille nanométrique à micrométrique et peut être synthétisé par gravure électrochimique du silicium monocristallin. Il peut être utilisé dans de nombreux domaines d'application tels que l'optique, la microélectronique, le biomédicale ou la production et le stockage de l'énergie. La dimension « énergie » est une thématique à laquelle le GREMAN a commencé à s'intéresser il y a plus de 10 ans via la réalisation de couches de diffusion de gaz pour les piles à hydrogène en collaboration avec STMicroelectronics et le CEA-Liten (entre 2006 et 2011). Depuis, le stockage de l'énergie fait partie intégrante des activités liées au silicium poreux. Ainsi, à l'état poreux ou nanostructuré (nanofilaire par exemple), le silicium a été utilisé comme électrode pour la réalisation d'électrodes (anodes) de batteries Li-ion en raison de ses performances exceptionnelles en termes de capacité massique. Au sein du laboratoire, cette thématique a déjà fait l'objet de 3 projets financés depuis 2012 (2 APR-région Centre en collaboration avec le PCM2E et 1 projet Européen sur la période 2013-2017) au cours desquelles certaines « premières » ont été rapportées, comme la synthèse et la caractérisation d'anodes à base de films minces de silicium macroporeux autosupportés en 2013, fruit de la collaboration entre le GREMAN et le PCM2E [1]. L'objectif sera de poursuivre dans cette voie et d'étendre la thématique « silicium poreux appliqué à l'énergie » aux électrodes de supercondensateurs. Cette thématique a déjà été abordée par le passé, avec la réalisation de démonstrateurs figurants parmi les premiers à base de silicium poreux [2]. Ces études ont, par la suite, servi de base à la communauté scientifique dont l'intérêt pour les supercondensateurs à base de silicium poreux n'a cessé de croître ces dernières années [3-5]. Nous comptons bénéficier de la très forte surface spécifique des films minces micro-/mésoporeux récemment synthétisés [6, 7] pour maximiser le stockage des ions de l'électrolyte à l'interface avec les électrodes. Ces compétences acquises nous permettront de nous différencier de la littérature actuelle et d'offrir plus de latitudes quant à la morphologie de la matrice poreuse formée. En parallèle, il s'agira de proposer des solutions techniques à la problématique principale des matériaux à base de silicium : leur réactivité (électro)chimique. En effet, les électrodes à base de silicium offrent une stabilité sur une fenêtre électrochimique étroite (< 0,8 V) et leurs performances se dégradent rapidement après répétition des cycles de charge / décharge. De plus, il est nécessaire d'accroître la conductivité électrique des parois de silicium afin d'obtenir une réversibilité satisfaisante. Une étape de fonctionnalisation / protection de la surface de la matrice poreuse sera donc nécessaire à l'obtention d'une électrode chimiquement stable et performante. Pour ce faire, deux voies seront explorées : le dépôt d'une couche carbonée par imprégnation suivie d'un recuit ou l'utilisation d'un équipement d'ALD (Atomic Layer Deposition) sur la plateforme CERTeM à Tours qui devrait être opérationnelle fin 2018. Il sera par exemple possible de déposer des oxydes de ruthénium (RuOx), qui offrent des performances très intéressantes en termes de capacité électrochimique réversible. En parallèle, le laboratoire PCM2E apportera son expérience dans le domaine des électrolytes pour proposer des solutions qui correspondront au mieux aux matériaux d'électrodes. A partir de ce type de structures combinées à l'électrolyte adapté, une capacité supérieure à la dizaine de mF/cm² peut être envisagée. La caractérisation physique s'effectuera au CERTeM, entre autres via l'utilisation d'un MEB/EDX ou d'un granulomètre prévus sur la plateforme au cours de l'année 2018, mais aussi grâce aux équipements déjà présent à l'heure actuelle tels que la DRX ou le FTIR. Enfin, l'implantation de moyens de caractérisations électrochimiques (cycleurs, outils d'impédance électrochimique) est prévue sur le site de l'INSA Centre Val de Loire à Blois.