Molécules naturelles issues de la biodiversité malaisienne inhibant certains mécanismes de résistance aux antibiotiques
Auteur / Autrice : | Isabel Ramon martinez |
Direction : | Fanny Roussi |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Chimie des substances naturelles |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Chimie des Substances Naturelles |
Référent : Faculté de pharmacie |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Ce projet de thèse aura pour objectifs d'identifier et de développer des molécules, issues de plantes malaisiennes, capables d'inhiber des mécanismes de résistance aux antibiotiques. Actuellement, de plus en plus de micro-organismes pathogènes sont résistants à la plupart des antibiotiques. Par ailleurs, la découverte et la commercialisation de nouveaux antibiotiques est devenu un processus rare, risqué, lent et coûteux (1, 2). Ainsi, seules deux nouvelles classes d'antibiotiques ont été commercialisés depuis les années soixante, alors que plus de 20 classes d'antibiotiques ont été mises sur le marché entre 1940 et 1960 (4). La découverte de nouveaux antibiotiques semble de plus en plus difficile alors que la résistance multiple aux anti-infectieux mène à des impasses thérapeutiques (3). Ces deux situations constituent un problème planétaire majeur de santé publique. Il faut donc concevoir de nouvelles approches dans la lutte antimicrobienne afin de disposer à nouveau d'un arsenal thérapeutique permettant de traiter de manière efficace les infections à bactéries multi-résistantes. En 2017, l'OMS a publié une liste de pathogènes pour lesquels de nouvelles approches thérapeutiques sont nécessaires. Les agents pathogènes les plus inquiétants sont les Acinetobacter baumannii et les Pseudomonas aeruginosa résistants aux carbapénèmes et les Enterobacterales résistants aux carbapénèmes et aux céphalosporines de troisième génération. Les carbapénèmes, utilisés pour traiter de nombreuses infections nosocomiales, sont les antibiotiques qui présentent le plus large spectre d'activité. Ce sont les traitements de derniers recours pour les infections à germes résistants aux antibiotiques. Ainsi, l'émergence de la résistance aux carbapénèmes, due principalement à l'expression de carbapénémases (enzymes hydrolysant les carbapénèmes) est l'un des problèmes les plus importants posé par la résistance aux antibiotiques car il existe peu d'alternatives thérapeutiques. L'équipe de Thierry Naas à l'hôpital du Kremlin Bicêtre a mis en place des tests biochimiques de criblage des principales carbapénémases KPC-2, NDM-1 et OXA-48 retrouvées chez les entérobactéries, ainsi que des tests sur entérobactéries multi-résistantes. Le/la doctotant(e) aura pour objectif (1) de cribler, sur les tests biochimiques du CNR, les 436 extraits de plantes de Malaisie de l'extractothèque de l'ICSN, (2) d'effectuer des purifications bio et masse guidées des 3 extraits les plus prometteurs afin d'identifier les molécules responsables de l'activité inhibitrice de la (ou des) carbapénémase(s), (3) de valider l'activité des molécules pures sur les souches d'enterobactéries multi-résistantes, (4) d'élaborer par synthèse/hémisynthèse des analogues de la série chimique la plus originale pour faire une étude de relations structure-activité. 1- Perspect. Med. Chem. 2014, 6, 25; 2- J. Antibio. 65, 385; 3- . P T. 2015, 40(4), 277; 4- Br J Pharmacol. 2011, 163(1), 184