Protocoles d'analyse de lots monétaires en archéologie. Monnaies de fouilles et étude de cas : la circulation monétaire en Aquitaine romaine à partir des corpus gersois de La Fontaine du Haut (L'Isle-Jourdain), La Molère (Saint-Jean-Poutge) et la domus de Cieutat (Éauze).
Auteur / Autrice : | Marianne Schreinemachers |
Direction : | Laurent Callegarin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire, Histoire de l'Art, Archéologie |
Date : | Inscription en doctorat le 04/09/2022 |
Etablissement(s) : | Pau |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IRAA - Institut de recherche sur l'architecture antique |
Mots clés
Résumé
Le sujet de cette thèse porte sur la méthodologie suivie lors des études de mobilier numismatique découvert en fouille, que ce soit dans le cadre de l'archéologie préventive ou programmée. Il s'agit de préciser la chaîne opératoire depuis le prélèvement des monnaies sur le terrain jusqu'au rendu du rapport final d'opération archéologique, en passant par la restauration et l'analyse. Ce travail se fonde à la fois sur l'examen des lots monétaires (monnaies isolées et dépôts) de toutes périodes (de la Protohistoire à nos jours) étudiés par le bureau de recherches archéologiques Hadès, ainsi que sur celui de trois lots de monnaies romaines découvertes lors de fouilles dans le Gers, plus précisément à L'Isle-Jourdain, Éauze et Saint-Jean-Poutge. Ces derniers constituent le cur du travail de thèse et permettront de proposer une synthèse de la circulation monétaire dans l'antique province d'Aquitaine, du Ier siècle av. J.-C. au début du Ve siècle ap. J.-C. L'approche numismatique sera croisée avec les analyses de différents mobiliers archéologiques (céramique, instrumentum), qui apporteront des éléments de précision en sus des observations stratigraphiques concernant la durée de circulation des numéraires. La prise en compte du contexte archéologique est en effet essentielle pour estimer la date de perte des monnaies, qui diffère de leur date de production. Ce travail permettra également d'explorer les apports d'outils extérieurs à l'archéologie pouvant faciliter l'analyse numismatique, comme l'intelligence artificielle couplée à la reconnaissance de formes. Ces dernières peuvent être mises à contribution dans l'étude de lots monétaires, indépendamment de leur taille et de leur chronologie. Ces divers outils seront ainsi utilisés pour l'étude de la circulation monétaire en Aquitaine à l'époque romaine.