Archives, mémoires, (re)créations et transmissions : reconstitutions historiques du ballet « Le Sacre du Printemps » de Nijinski au 21e siècle.
Auteur / Autrice : | Thais Meirelles parelli |
Direction : | Aurore Despres |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Théâtre et Arts de la Scène |
Date : | Inscription en doctorat le 05/11/2021 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Communication, Langues, Arts (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ELLIADD |
Equipe de recherche : Arts et littérature | |
établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) |
Mots clés
Résumé
Ce projet entend présenter une réflexion approfondie sur le processus de création et transmission chorégraphique de la pièce « Sacre #2 » de Dominique Brun qui propose une deuxième reconstitution historique du ballet « Le Sacre du Printemps » de Nijinski. Notre objectif est de préciser comment la chorégraphe compose un regard contemporain sur l'uvre à partir des archives des ballets de Nijinski, ainsi que comprendre sa méthodologie de transmission et création avec les danseurs. Comment cherche-t-elle « à ne pas reconstituer l'original » mais à « réinventer pour le présent » ? Quel usage et valeur spécifiques accorde-t-elle au document et à l'archive ? Comment elle travaille avec la notation chorégraphique de L'après-midi d'un faune (1912) pour créer la base esthétique de Sacre#2 ? Pour répondre à ces questions, j'ai participé en tant qu'observatrice participante à la reprise du ballet « Le Sacre du Printemps » par Dominique Brun à l'Opéra de Paris en 2021, ainsi qu'à d'autres récréations réalisées par la chorégraphe pour comprendre sa méthodologie de travail. En outre, mon étude cherche à mettre en évidence les différences entre la première reconstitution réalisée par Millicent Hodson et Kenneth Archer avec le Joffrey Ballet (1987) et cette deuxième version menée par Dominique Brun (2014). Pour mieux comprendre ces différences de créations et transmissions de chaque version, des entretiens ont été menés avec les danseurs de l'Opéra de Paris qui ont participé à cette dernière reprise (2021) ainsi qu'avec les danseurs du Théâtre Municipal do Rio de Janeiro qui ont dansé la version de Millicent Hodson et Kenneth Archer en 1996, 1997, 2013 et 2015 au Brésil. À cet égard, l'étude propose de souligner l'importance du travail de recherche et transmission chorégraphique de Dominique Brun pour penser les questions du reenactment et aussi sa contribution au patrimoine de l'histoire de la danse.