Le droit de grâce des condamnés à mort dans le droit français (de la Révolution à la Troisième République) : débat politique, doctrine pénale, application pratique
Auteur / Autrice : | Emilion Bayle |
Direction : | Marc Ortolani |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2022 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et sciences politiques, économiques et de gestion (Nice, Alpes-Maritimes ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ÉQUIPE DE RECHERCHE SUR LES MUTATIONS DE L'EUROPE ET DE SES SOCIÉTÉS |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le droit de grâce est, sous l'Ancien Régime, « un véritable droit coutumier » détaché ensuite de la personne du Roi ; il s'attache désormais à celle du souverain et est indissociable de la marque de l'État. Les différentes Constitutions se bornent souvent à désigner le détenteur de ce droit : le roi, l'empereur, le président de la République, mais à y regarder de plus près, le droit de grâce constitue une véritable anomalie juridique. En effet, son exercice est peu ou pas réglementée selon la période et ce droit est marqué par sa force exorbitante puisqu'il permet au chef de l'exécutif de changer la situation juridique d'un individu condamné définitivement par une juridiction, et cela de manière arbitraire et sans appel. Pour ce qui concerne le roi (sous la Restauration et la Monarchie de Juillet) et l'empereur (sous le Premier et le Second Empire), le maintien de ce droit est aisément compréhensible puisque cette prérogative est, dans son essence, monarchique. En revanche, en ce qui concerne la deuxième et la troisième République, régimes dont le chef d'Etat est un président, le maintien et l'usage de ce droit ont de quoi étonner et constituent ainsi une véritable curiosité juridique et institutionnelle.