Recherche du signal d'ondes gravitationnelles emis par des magnetars
Auteur / Autrice : | Hugo Einsle |
Direction : | Marie-Anne Bizouard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Doctorat sciences de la planete et de l'univers |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Astrophysique Relativiste Théories Expériences Métrologie Instrumentation Signaux (Nice) |
Mots clés
Résumé
En 2015, l'observation de la fusion de deux trous noirs de masse stellaire dans les données d'Advanced LIGO a ouvert une nouvelle ère en astrophysique. Les ondes gravitationnelles (OGs), prédites par la relativité générale, offrent une manière nouvelle et unique d'étudier notre Univers et en particulier les objets compacts tels que les trous noirs et les étoiles à neutrons qui sont créés lors des phénomènes les plus extrêmes jamais observés. En 2017, le détecteur européen Advanced Virgo a commencé ses opérations et, ensemble, les détecteurs LIGO et Virgo ont maintenant découvert plus de 50 sources de coalescence de systèmes binaires d'objets compacts (CBC). Depuis 2015, les détecteurs Advanced LIGO et Advanced Virgo entrelacent des périodes d'observation avec les mises à niveau des détecteurs. Les détecteurs Advanced LIGO et Advanced Virgo sont actuellement en cours de mise à niveau. La quatrième période d'observation (O4), d'une durée d'un an, débutera mi 2022. Le détecteur japonais KAGRA, plus récemment mis en service, rejoindra aussi O4. On s'attend à ce que ces détecteurs atteignent leur sensibilité nominale vers 2026 (run O5). Outre la découverte en temps réel des sources CBC, leur caractérisation et les études de population, le prochain défi de la collaboration LIGO-Virgo-KAGRA est de découvrir de nouvelles sources de GW. Parmi eux, les magnétars, de jeunes étoiles à neutrons hautement magnétisées avec des champs de surface dépassant souvent 1014G, sont connus pour présenter de rares éruptions extraordinaires caractérisées par des flashs gamma pouvant atteindre les énergies 1044−1047erg. Bien que le mécanisme exact soit inconnu, on s'attend à ce que des OGs soient émises lorsque les magnétars émettent des flares. Des observations récentes indiquent qu'en réalité les éruptions géantes de magnétars pourraient former une classe distincte de sursauts gamma courts. Leur taux volumétrique serait de plusieurs ordres de grandeur plus élevé que les fusions d'objets compacts, faisant des magnétars galactiques une source potentielle très excitante d'OGs. Nous avons également montré que les recherches directes d'OG ciblant les magnétars seront capables de détecter un signal d'un magnétar dans la galaxie pendant O4 / O5. Cela signifie également que la contribution des OGs émises par les magnétars pourrait également être détectée dans le fond stochastique d'OGs lors de la prochaine campagne d'observation. La thèse de doctorat se concentrera sur la recherche de signaux d'OGs émises lors des bouffées gamma de magnétars ainsi que dans le fond stochastique résultant des OGs émises par ces sources.