Thèse en cours

Crimes internationaux et atteintes aux biens

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 13/12/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Bissiriou Kandjoura
Direction : Anne-Laure Chaumette
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit public
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 13/12/2024
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Droit International de Nanterre
Jury : Président / Présidente : Yannick Lecuyer
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Laure Chaumette, Clémentine Bories, Florence Bellivier, Rafael Arturo Prieto sanjuan
Rapporteur / Rapporteuse : Clémentine Bories, Florence Bellivier

Résumé

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Les biens sont des choses appropriées ou appropriables. Ils constituent la propriété d’une personne privée ou d’une communauté en tant qu’entité collective. Les biens et les personnes sont liés. Cette relation est garantie par le droit international à travers la fonction de protection, de répression et de réparation des atteintes aux biens. Les biens sont protégés en tant que droits individuels et collectifs. Ils constituent dès lors des droits portant sur une chose. A cet égard, le droit international cherche à protéger des droits individuels (droit de propriété privée) et collectifs (droit de propriété collective) sur les choses et non les choses en tant que telles. Cette idée est basée sur l’assimilation de l’objet de droit (le bien) au sujet de droit (la personne). Il est impossible d’envisager le bien en dehors d’un sujet de droit qui doit exercer les attributs du droit de propriété sur la chose objet du droit. Le bien serait donc une chose appartenant à une personne privée ou à une communauté comme les biens collectifs, dont entre autres, la paix, la dignité humaine et l’humanité. Cette catégorie des biens est protégée par des normes impératives du droit international. Les atteintes aux biens sont interdites et sanctionnées par le droit international. En cas d’atteintes portées aux biens, les juridictions régionales et internationales peuvent qualifier les faits de crimes internationaux. Dans cette perspective, les atteintes aux biens constitutifs de crimes internationaux sont sanctionnées par le droit international pénal. C’est ainsi que les juridictions pénales internationales ont pu sanctionner des atteintes aux biens en tant que crimes de persécution au titre de crimes contre l’humanité. D’une manière générale, les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire à la suite d’un crime international peuvent être commises à l’encontre des biens. De telles violations sont sanctionnées dans l’ordre juridique régional et international. Les atteintes aux biens en tant que crime international constituent d’une part, une forme d’atteinte à la personne humaine, et d’autre part, une atteinte aux intérêts fondamentaux de la communauté internationale. La commission d’un crime international qui porte atteinte aux biens peut causer un préjudice à des victimes individuelles et à des entités collectives ou groupes de victimes. Les individus victimes ou les communautés ont droit à une réparation des atteintes aux biens dans l’ordre juridique régional et international.