Thèse en cours

Crimes internationaux et atteintes aux biens

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Auteur / Autrice : Bissiriou Kandjoura
Direction : Anne-Laure Chaumette
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit public
Date : Inscription en doctorat le 21/07/2022
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Droit International de Nanterre

Résumé

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Les biens comme les personnes sont juridiquement protégées. Toute atteinte aux biens serait constitutive d'infraction pénale, sévèrement sanctionnée dans l'ordre national, régional et international. Les atteintes visent certes la chose (objet du droit) mais elles constituent une forme d'atteinte aux personnes, du fait de la relation qu'entretienne les biens et les personnes. Le droit de propriété traduit cette relation. Dans un premier temps, nous verrons que l'atteinte aux biens constitue une violation de la règle du droit de propriété, donc une atteinte à un droit de la personne, titulaire de la propriété. C'est une infraction autonome définie et sanctionnée par la règle de droit. Dans un second temps et au plan international, les atteintes aux biens sont liées aux crimes de droit international, perpétrés contre la personne humaine : les crimes contre l'humanité, les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes d'agression. Ces atteintes sont donc commises à l'occasion de l'un de ces crimes, et sont en lien direct avec une des catégories de ces infractions internationales. En vertu des règles du droit international, notamment, – l'article 8 du Statut de Rome, – les atteintes contre les biens sont constitutives de crimes de guerre. De plus, dans la jurisprudence internationale, le crime de persécution englobe des actes tels que les atteintes aux biens qui sont constitutives de crime de persécution, et donc, de crimes contre l'humanité. Tout en procédant à l'étude des règles juridiques et de la jurisprudence pénale internationale relatives à la protection des biens, nous examinerons ensuite de manière plus approfondie, la question de l'incrimination des crimes contre les biens, en tant qu'une forme d'atteinte aux personnes (Première Partie). Une fois l'atteinte aux biens comme forme d'atteinte aux personnes appréhendée, l'étude pourra se porter, ensuite, sur l'atteinte contre les biens communs ou biens collectifs. Dans l'ordre international, ces biens sont garantis par des normes impératives dont la violation peut engendrer une réaction collective des Etats de la communauté internationale. D'abord, l'étude de la catégorie juridique de ces biens, présente une importance capitale d'autant plus que la notion de « biens communs » est polysémique. Nous verrons que les biens communs constituent une catégorie juridique spécifique. Ainsi, seront étudiés, trois catégories des biens communs : la protection de l'environnement et du patrimoine culturel et naturel, la sauvegarde de la paix et la sécurité internationales, la protection de l'humanité et de la dignité humaine. L'étude de ces biens permettra ensuite de comprendre la question liée à leur protection, à leur incrimination, et à surtout à la réparation de ces biens communs, en tant que violations des intérêts collectifs universellement protégés (Deuxième Partie).