Thèse en cours

Fabrication, caractérisation et application des capteurs de courant sans contact à base de matériaux magnétoélectriques composites.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Raphaël Filâtre
Direction : Frederic Mazaleyrat
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Génie électrique
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Electrical, optical, bio-physics and engineering
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Systèmes et applications des technologies de l'information et de l'énergie (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2002-....)
Equipe de recherche : MME - Matériaux Magnétiques pour l'Energie
référent : École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....)

Résumé

FR  |  
EN

Depuis le début des années 2000 il y a une forte activité de recherches autour des matériaux magnétoélectriques car ils permettent de nombreuses applications innovantes. L'effet magnétoélectrique directe dans un matériau est défini par la modification de sa polarisation électrique grâce à l'application d'un champ magnétique. Étant donné que peu de matériaux présentent ce phénomène, nous nous focaliseront ici sur les matériaux magnétoélectriques composites obtenus par associations de matériaux piézoélectriques et magnétostrictifs optimisés et mécaniquement couplés entre eux. Dans ces composites, les couplages magnétoélectriques sont forts, ce qui permet des applications de ces matériaux dans le domaine de l'électronique et de l'électrotechnique. En particulier, il est possible de concevoir des capteurs passifs de champ magnétique (et par conséquent des capteurs passif de courant) où le matériau converti directement le champ magnétique en une tension électrique image de ce champ. Les travaux déjà menés au SATIE ont permis d'optimiser ces composites magnétoélectriques, et nous avons fabriqué quelques prototypes comme preuve de concept. Dans cette thèse nous souhaitons concevoir et fabriquer des capteurs de courant à base de composites magnétoélectriques pour les insérer dans des dispositifs électrotechniques réels (moteurs électriques pour la traction automobile, convertisseurs statiques, etc…). Cependant, de nombreux défis sont encore à relever en termes d'optimisation de ces capteurs pour pouvoir les implanter dans des dispositifs réels. En premier lieu, il sera nécessaire d'élargir leur bande passante en développant une électronique innovante, et en miniaturisant aussi bien le composite magnétoélectrique que le circuit électronique associé. Ceci va demander de repenser les techniques de fabrication utilisées jusqu'à maintenant au SATIE pour permettre cette miniaturisation du composite. Il sera aussi nécessaire de tester de nouvelle association de matériaux piézoélectriques et magnétostrictifs compatibles avec ces nouvelles techniques de fabrication. Un autre point bloquant est la sensibilité des capteurs magnétoélectriques aux perturbations électriques rayonnées par les dispositifs électrotechniques. Un travail devra donc être mené en conséquence pour concevoir de nouvelles architectures de capteur et les tester dans une chambre anéchoïque permettant ainsi une étude fine de CEM (compatibilité électromagnétique). Au final ces capteurs optimisés seront testés sur des machines réelles telles les machines synchrones où la qualité de mesure de courant (calage en phase) est primordiale pour permettre l'autopilotage de la machine.