Étude de l'évolution de la diversité génétique des populations humaines dans le Bassin Parisien grâce à la paléogénétique
Auteur / Autrice : | Juliette Sauvage |
Direction : | Marie-Claude Marsolier-Kergoat |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Anthropologie biologique |
Date : | Inscription en doctorat le 20/10/2021 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le Bassin Parisien se situe à l’interface entre plusieurs grandes régions européennes : Europe du Nord et Europe méditerranéenne, Europe continentale et Europe Atlantique. Selon les données archéologiques, le Bassin Parisien a pu se trouver sous l’influence culturelle variable de l’une ou de l’autre de ces régions. Cependant, l’impact biologique sur les populations humaines reste encore à étudier, afin de tester si ces influences culturelles sont associées ou non à des migrations de populations. Cette thèse s’inscrit dans un projet d’étude de l’évolution de la diversité génétique dans le Bassin Parisien, pour laquelle des génomes de plus de 160 individus seront séquencés. L’échantillonnage regroupe des sites du Néolithique au 17e siècle et comprend des sites archéologiques majeurs de la région parisienne : site des Mournouards (Néolithique récent), nécropole gauloise de Bobigny, site mérovingien des Mastraits, cimetière protestant de Charenton, etc. Les génomes anciens seront reconstitués à partir des données de séquençage et comparés à ceux issus de la littérature. En replaçant ainsi les populations du Bassin Parisien au sein de la diversité génétique européenne, il sera possible de déterminer les grands mouvements de population qui ont pu se produire et les métissages entre populations anciennes. La diversité génétique intrapopulationnelle sera également étudiée, ce qui donnera un aperçu de la structuration de ces populations. Enfin, la diversité génétique sur des chromosomes autosomaux (transmis par les deux parents), sexuels (chromosomes Y et X) et mitochondriaux seront comparés afin d’éclairer le comportement migratoire des hommes et des femmes. Via la confrontation avec les données archéologiques, les résultats de cette thèse permettront de mieux comprendre les facteurs internes et externes ayant déterminé les caractéristiques des populations successives du Bassin Parisien.