Génération et caractérisation d'états non-gaussiens avec des boites quantiques, applications au calcul quantique
Auteur / Autrice : | Hubert Lam |
Direction : | Pascale Senellart |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/03/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ondes et Matière |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Nanosciences et de Nanotechnologies |
Equipe de recherche : Photonique | |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay |
Mots clés
Résumé
Pour porter le calcul quantique optique à grande échelle, nous explorons de nouveaux types d'états de lumière quantique comme les états encodés dans la base des états nombres. En 2019, nous montrions pour la première fois que lorsqu'on imprime une cohérence entre l'état fondamental (g) et l'état excité (e) du système à deux niveaux constitué par la boite quantique en cavité, le processus d'émission spontanée transfère cette cohérence sur le photon émis qui est en superposition |0> + e^(i*phi) |1> dans la base des états nombres (à |0> et |1> photon) [3]. Plus récemment, nous avons poussé ce protocole un cran plus loin, en utilisant deux excitations décalées dans le temps séparées d'un intervalle inférieur au temps d'émission spontanée. La première excitation donne lieu à une intrication entre la boite et le champ électromagnétique pendant le processus d'émission spontanée. Si une seconde excitation de l'atome est opérée durant le temps de cohérence de cette intrication lumière-matière, le processus d'émission spontanée génère des états intriqués à deux qubits dans la base {|0> , |1>}, répartis dans des bins temporels distincts. Le travail de thèse consistera à généraliser ce procédé expérimental pour générer des états à plusieurs qubits de plus en plus complexes. Il s'agira ici de mettre en place des séquences d'impulsions rapides, de délai et d'énergie contrôlés. Pour caractériser ces états, le doctorant développera 2 types de méthodes : la première repose sur des techniques de corrélations à N photons résolues en temps et est compatible avec les protocoles de calculs utilisant en un encodage en variables discrètes (qu-bits ou qu-dits). La seconde consistera à mesurer la fonction de Wigner des états générés afin de fournir une caractérisation complète, permettant de mettre en avant la nature non-gaussienne des états. Cette seconde approche permettra d'évaluer le potentiel de ces sources de lumière quantique pour les approches de calcul utilisant des variables continues.