Développement d’une méthodologie d’étude de la contamination microbiologique de l’air intérieur de bureaux par l’analyse des filtres de centrale de traitement d’air
Auteur / Autrice : | Gaëtan Pavard |
Direction : | Pierre Le Cann, Yves Andres |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la Vie et de la Santé |
Date : | Soutenance le 02/06/2023 |
Etablissement(s) : | Rennes, École des hautes études en santé publique |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche en santé- environnement et travail / Irset |
Résumé
Les bioaérosols dégradent la qualité de l’air intérieur (QAI) et peuvent affecter la santé et le bien-être des personnes. L’échantillonnage d’aérosols microbiens dans l’air intérieur est essentiel mais la quantification/identification des microorganismes en faibles concentrations est difficile. Les filtres installés dans les centrales de traitement d'air (CTA) peuvent être considérés comme un échantillonneur à long terme accumulant la contamination microbienne pour évaluer la QAI. Cestravaux de thèse ont permis de développer une méthodologie pour analyser l'exposition aux contaminants microbiens de l'air intérieur dans des bureaux en utilisant les filtres de CTA. La méthodologie de prélèvement par coupons de média filtrant déposés sur les filtres d'extraction des CTA a été appliquée pendant 13 mois sur un bâtiment basse consommation. Des tests préliminaires ont montré que la présence des coupons à la surface du filtre n'augmentait pas la perte de charge et que l'efficacité de collecte des particules submicrométriques était de l'ordre de 50% en masse. Les comptages en unités formant colonies (UFC) et analyses par qPCR, RT-qPCR et séquençages 16S/ITS ont été menés. Les concentrations microbiennes sur le filtre sont restées pratiquement stables au cours des 13 mois (entre 102 et 103 UFC/cm²). Les résultats par qPCR ont révélé des concentrations plus élevéescomparé aux méthodes culturales. Les genres fongiques et bactériens identifiés correspondent à l'occupation du bâtiment(Micrococcus) mais aussi de l'air extérieur. Deux virus respiratoires ont été identifiés sur le filtre (Adenovirus etCoronavirus). Les filtres de CTA peuvent permettre d'analyser la contamination microbiologique de l'air intérieur.Cependant, d'autres études devront être menées pour optimiser cette méthodologie, notamment le rendement d’extraction des acides nucléiques.