Thèse en cours

Simulation Monte Carlo de la fonction de transfert d’un réacteur nucléaire pour l’exploitation de mesures de bruit neutronique

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 07/11/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Nicolas Guillevic
Direction : Christian Jammes
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : MEP - Mécanique des fluides Energétique, Procédés
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 07/11/2024
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CEA Cadarache - fusion (IRFM pour ED 352)
Jury : Président / Présidente : Elsa Merle
Examinateurs / Examinatrices : Christian Jammes, Adrien Bidaud, Andrea Zoia, Jean-Luc Lecouey, Christophe Demaziere, Mathieu Hursin
Rapporteur / Rapporteuse : Andrea Zoia, Mathieu Hursin

Résumé

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Pour mener à bien ses stratégies énergétiques et de défense, la France choisit aujourd'hui de renouveler son parc électronucléaire et de continuer à investir dans les technologies de ce domaine. Les acteurs de la R&D du nucléaire, dont le CEA, y participent en apportant une expertise, notamment sur le pilotage et la sûreté des réacteurs nucléaires. C'est dans ces thématiques que s'inscrit cette thèse qui porte sur la théorie et la simulation du bruit neutronique à puissance nulle. L'analyse de ce bruit présent dans les signaux de taux de comptage d'un réacteur à faible puissance permet d’estimer un paramètre essentiel de la dynamique des réacteurs, la fraction effective de neutrons retardés. L’objectif général de cette thèse est de préciser les hypothèses et de lever les imprécisions de définition des formulations utilisées dans les mesures de bruit. In fine, cela permet d'élever la confiance des résultats expérimentaux obtenus. La problématique de cette thèse a notamment pris source dans le fait que de nombreuses publications ne tiennent pas compte d’une correction spatiale du bruit – le facteur de Diven spatial – pourtant non négligeable par rapport aux incertitudes cibles. Premièrement, un état de l’art et un approfondissement des expressions théoriques du bruit neutronique à puissance nulle sont réalisées. Le sujet de recherche est effectivement dense de par ses nombreuses approches et il entremêle de multiples domaines scientifiques : neutronique, traitement du signal, probabilités et plus largement statistique. Dans un second temps, une maquette numérique Monte Carlo est optimisée pour générer des signaux temporels et analogues de bruit neutronique. Elle est ensuite confrontée aux expressions de l'état de l'art. On interprète alors les écarts entre les paramètres cinétiques fixés en amont du calcul et ceux qui sont estimés à partir de signaux par les méthodes numériques (fonction de corrélation dérivée de Rossi-alpha, rapport variance sur moyenne par Feynman-alpha, densité spectrale de puissance par Cohn-alpha). Ces méthodes sont développées à partir de différents modèles théoriques (approche heuristique, approche par fonction de Green de la théorie du bruit, approche directe ou rétrograde de Kolmogorov de la théorie des probabilités). Les résultats tangibles obtenus démontrent l'influence du facteur de Diven spatial dans l'étude du bruit de pile. La thèse fournit également des comparaisons, des préconisations ainsi que des pistes de réflexion en ce qui concerne les différents modèles théoriques, les méthodes d'estimation, ou bien encore les configurations de mesures employées dans les réacteurs. Tout cela permet concrètement de fournir de meilleures méthodologies d’estimation des paramètres cinétiques et de préparer un terrain périlleux pour d'autres études.