Thèse en cours

Cycle des matières dans un réacteur nucléaire à sel fondus

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Auteur / Autrice : Serge Boyer
Direction : Sébastien Picart
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Chimie Séparative, Matériaux et Procédés
Date : Inscription en doctorat le 04/11/2021
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Chimiques (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ICSM - Institut de Chimie Séparative de Marcoule

Mots clés

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Résumé

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La demande en électricité mondiale est depuis 50 ans en constante augmentation. Ce besoin croissant accéléré par le développement d'internet et d'une mobilité verte doit se concevoir en préférant aux énergies fossiles des technologies peu émettrices de CO2. L'énergie nucléaire et les énergies dites renouvelables (éolien, solaire) sont en mesure de répondre à cet enjeu fort en proposant une offre complémentaire, flexible et stable dans le temps et responsable sur la gestion des déchets qu'elle engendre. Le développement de réacteurs nucléaires du futur devra concilier une sûreté accrue des réacteurs, une gestion des déchets induits et l'acceptation du mode de production par le public. Dans ce cadre, les réacteurs à sels fondus présentent un potentiel intéressant à plusieurs titres : un combustible liquide peut offrir une meilleure utilisation de la matière nucléaire, des atouts de sûreté liés à la physique du cœur et une capacité au suivi de charge intrinsèque au concept. Ces caractéristiques attrayantes sur le papier et le succès passé du réacteur Molten Salt Reactor Experiment (MSRE, 1965-1969) ont conduit à un regain d'intérêt ces quinze dernières années. En Chine, le Shanghai Institute for Applied Physics (SINAP), consacre un effort remarquable pour le développement d'un réacteur sur la base du MSRE américain. De nombreuses start-ups ont également émergées (par ex : Terrapower – Bill Gates, Terrestrial Energy, Elysium…) afin de proposer des concepts de réacteurs nucléaires utilisant des sels de chlorures/fluorures d'alcalins ou d'alcalino-terreux fondus dans lequel sont dissous des éléments fissiles dans le but de produire électricité ou chaleur pour la production d'hydrogène à un coût réduit. Le travail à réaliser dans cette thèse vise à mieux définir le cycle des matières nucléaires de ce type de réacteur dit de quatrième génération (Forum International GenIV). Le combustible liquide entraîne un fort couplage entre la partie réacteur et la partie traitement du combustible qui n'existe pas avec un combustible solide. Ce concept peu conventionnel de réacteurs, comparé aux technologies actuelles nécessite également une approche de sûreté dédiée.