Proposition dun modèle dintégration du biobanking à un système national de recherche en biologie / santé : application à lintégration dun réseau de biobanques au sein de la CEDEAO.
Auteur / Autrice : | Stephane Grenier |
Direction : | Pascal Staccini, Ronan Jambou |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie des Interactions et Ecologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Risques, Épidémiologie, Territoires, Informations, Education et Santé |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le magazine « Time » en 2009 identifiait les biobanques comme lun des dix grands concepts qui contribuent à changer le monde (Park, A, 2009). Des CRB et des réseaux de CRB voient le jour dans de nombreuses structures, et ce dans le monde entier (Artene et al.,2013). Ces structures sont indispensables car, comme lindique Artene et al., elles regroupent des ressources clés pour la recherche et peuvent ainsi augmenter la puissance statistique dune étude et donc la fiabilité des résultats (Groupe conseil sur lencadrement des banques de données et des banques de matériel biologique à des fins de recherche en santé, 2006). De plus, ces grandes quantités de RB sont de meilleure qualité car elles sont réunies, stockées et annotées de façon homogène en sappuyant sur des procédures opérationnelles standardisées (Artene et al.,2013). Le continent africain est depuis des décennies un territoire qui a vu se développer de nombreuses recherches scientifiques. Cependant, une grande partie des RB collectées pour ces recherches a été transférée dans les biobanques des pays industrialisés sans aucune certitude sur leur utilisation future (Staunton and Moodley, 2013). Ce déséquilibre entre la recherche des pays industrialisés et le continent africain est inévitablement mal vécu par les chercheurs, la population locale et les dirigeants des Etats concernés. De la même façon, la protection de la biodiversité est depuis quelques années un enjeu majeur international. Comme pour le pillage des RB humaines, ce sont majoritairement les pays en voie de développement qui sont les victimes de cette pratique (Raquel Hurtado-Ortiz et al., 2019). Face aux urgences que constituent la préservation de la biodiversité et de la protection des données dans un cadre éthique spécifique et dans un contexte de pérennisation des financements difficile, létablissement dun réseau harmonisé de biobanques est-il envisageable pour assurer lindépendance de la recherche scientifique en Afrique de lOuest et participer au développement économique ? Pour répondre à cet enjeu, il est nécessaire de proposer un cadre structurel préformaté aux différents intervenants nationaux, sorte de boite à outils qui servira de base au développement dun réseau de biobanques au sein de la CEDEAO. Il composera le socle commun et les prérequis nécessaires à cette organisation. Définir et proposer un tel cadre adapté au contexte règlementaire et culturel de lAfrique de lOuest sera la problématique centrale de ce travail.