Thèse en cours

Modèles éléments finis pour l'étude de la fragilisation par l'hydrogène des structures en acier

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Auteur / Autrice : Daniella Lopes pinto
Direction : Jacques Besson
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Mécanique
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre des Matériaux
Equipe de recherche : SIMS - Simulation des matériaux et des structures - MAT
établissement opérateur d'inscription : Mines Paris-PSL

Résumé

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Ce sujet sera réalisé dans le cadre de la Chaire industrielle ANR « MESSIAH » (Mini-Eprouvettes pour le Suivi en ServIce des structures avec Application au transport d'Hydrogène) en partenariat avec RICE-GRTgaz, EDF, Mannesmann Precision Tube, Air Liquide et Transvalor. Le programme MESSIAH propose d'utiliser des mini-éprouvettes usinées dans des coupons extraits des installations pour évaluer et suivre la ténacité en service. Ces coupons in situ seront en effet de petite taille (épaisseur : 1-3 mm, surfaces : quelques cm2). Les enjeux visés par le projet sont le vieillissement des installations et la prise en compte de nouveaux défis liés à la diminution des propriétés mécaniques du fait de l'hydrogène. L'intérêt du développement de ce type de méthodologie réside dans la possibilité de tester des équipements déjà en place pour évaluer leur comportement dans des conditions prospectives. Bien qu'il soit relativement facile de tester de petits échantillons de traction pour déterminer le comportement plastique, le programme propose d'aller bien au-delà de cet objectif en développant des essais de mécanique de la rupture en régime ductile et prenant en compte l'effet de l'hydrogène (la pratique actuelle étant limitée à la rupture fragile). La principale difficulté réside en effet dans les effets de taille. La production d'hydrogène « décarboné » est un moyen pour réduire d'empreinte CO2 liée à l'activité humaine. Cet hydrogène pourra être produit par électrolyse de l'eau grâce à de l'électricité produite par des panneaux photovoltaïques, des éoliennes, des hydroliennes ou des réacteurs nucléaires. Le gaz ainsi produit devra être collecté et acheminé vers les centres de consommation. Il est envisagé d'utiliser les réseaux de distribution existants (la construction de nouveaux réseaux serait très onéreuse). Il est donc primordial d'évaluer les potentiels effets de l'hydrogène sur les propriétés mécaniques des aciers faiblement alliés utilisés pour la fabrication des tubes. D'une part, les essais couplant sollicitation mécanique et chargement de l'hydrogène doivent être menés. D'autre part, il convient également de développer les outils de simulation permettant d'analyser ces essais et à terme de mieux dimensionner les structures de transports. C'est dans ce contexte que s'inscrit cette thèse. Elle portera sur l'implantation des outils nécessaires à la simulation du couplage entre diffusion d'hydrogène et comportement mécanique. Il s'agit bien sûr de lois de comportement mais également de formulations éléments finis permettant de gérer le couplage diffusion/mécanique. Un point important est la diffusion de l'hydrogène vers les zones très sollicitées ainsi que son piégeage. La présence d'hydrogène peut alors affecter le comportement plastique ainsi que la rupture des matériaux (mécanisme HELP (hydrogen-enhanced localized plasticity) par exemple). Dans le cadre de l'étude on s'intéressera aux aciers. L'ensemble des développements sera réalisé dans le logiciel Z-set (http://www.zset-software.com). Le candidat devra également proposer une base de tests de validation des implantations. Les développements réalisés dans le cadre de la thèse pourront être appliqués (i) aux résultats de la littérature et (ii) à la base d'essais construite au sein de la Chaire MESSIAH. En effet deux autres thèses porteront sur la caractérisation expérimentale de la fragilisation sur différents matériaux.