Thèse en cours

Le récit de proximité au service du cadre de vie, valoriser les paysages revendiqués : création d’un outil de gouvernance participative : application au territoire de Loudéac
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Auteur / Autrice : Maxime Pailler
Direction : Lionel PrigentNadia Sbiti
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Amenagement de l'espace, urbanisme
Date : Inscription en doctorat le 23/03/2022
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : Sociétés, Temps, Territoires
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut de Géoarchitecture

Résumé

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La thèse propose d’explorer les liens entre les dynamiques relatives à l’aménagement du territoire et les récits des acteurs intervenant dans sa fabrique. Nous pouvons observer que l’utilisation de récits pour décrire un territoire est de plus en plus courante : récit métropolitain, récit territorial, récit touristique… Il est également remarqué l’émergence de « marques » qui semblent synthétiser les paysages d’un territoire et derrière une offre (culturelle, économique, sociale…). Dans un contexte de mise en compétition, ces démarches choisies par les responsables des territoires (élus, services…) peuvent utiliser ces scènes comme élément attractif. Derrière l’enjeu de créer des ressources, une question semble guider les pouvoirs publics : « comment faire de ma ville, de mon territoire, une chose et une histoire belles et désirables pour ceux qui y vivent et pour ceux que je souhaite séduire et attirer ?» (Meyronin, 2015). La scène deviendrait un outil de promotion des singularités des territoires, de bassins de vie relationnels. En parallèle, la fabrique d’histoires attractives et convaincantes semble corrélée aujourd’hui à des candidatures pour des politiques publiques d’aménagements : « les êtres humains pensent en récits, plutôt qu’en faits, en chiffres ou en équations. Plus le récit est simple, mieux ça vaut» (Razoux, 2019). Citons petites villes de demain, contrat de réciprocité ou encore les programmes Leader qui misent sur « la forme contractuelle qui tend à devenir le mode de relation normale entre les personnes publiques » (Demaye-Simoni, 2022). On peut enfin retrouver cette dynamique à l’échelle du projet urbain, architectural et paysager : le projet est l’occasion de raconter une histoire positive sur le devenir de lieux. Le projet paysager est ici compris comme le support d’une « imagination narrative, telle qu'envisagée en littérature, joue un rôle tout aussi important dans la conception urbaine et paysagère. Concevoir l'environnement urbain, n'est-ce pas aussi raconter et imaginer un réseau qui crée une trame consistante de personnes, d'espaces, d'objets, d'activités, d'images éparses ? » (Ammel & al, 2021). Ces questions sont approfondies depuis un an, grâce à un financement CIFRE au sein de l’intercommunalité de Loudéac et sous l’autorité académique de Lionel Prigent, professeur et directeur du laboratoire Géoarchitecture et de Nadia Sbiti, maîtresse de conférences au sein du laboratoire Grief.