Visualisation de l'hétérogénéité au niveau du réseau d'interaction moléculaire des tumeurs malignes par imagerie par spectrométrie de masse.
Auteur / Autrice : | Laurine Lagache |
Direction : | Michel Salzet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Recherche clinique, innovation technologique, santé publique - FST |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Protéomique, Réponse Inflammatoire et Spectrométrie de Masse |
Mots clés
Résumé
Le cancer est la deuxième cause de décès la plus répandue dans le monde. Environ 10 millions de décès par cancer ainsi que 19 millions de nouveaux cas de cancer ont été estimés dans le monde en 2020. Parmi les types de cancer les plus courants, le cancer du sein est la cause la plus fréquente de décès par cancer avec 2,26 millions de cas en 2020. Cancer entraîne une prolifération anormale de cellules normales formant des tumeurs suivant un processus en plusieurs étapes causé par des mutations génétiques consécutives. Ainsi, ces cellules présentent des modifications phénotypiques suite à la transformation maligne. Actuellement, le diagnostic repose sur l'examen anatomopathologique d'une biopsie ou d'une pièce chirurgicale. Cette dernière consiste à réaliser une analyse histopathologique, dans le but de déterminer les caractéristiques génétiques des cellules cancéreuses pour définir le type et le stade du cancer. Ces informations sont nécessaires pour définir une stratégie thérapeutique incluant un traitement de type chimiothérapie. Cependant, il a été constaté que 30 % des patientes traitées pour un cancer du sein rechutent localement ou avec des métastases à distance, malgré des traitements multidisciplinaires adaptés. Ceci peut s'expliquer par une hétérogénéité moléculaire au sein de la tumeur générant une sensibilité variable au traitement. En effet, les tumeurs ne sont pas seulement constituées de différents types cellulaires (cellules cancéreuses, cellules souches cancéreuses, cellules stromales, macrophages, etc.), mais l'activité biochimique d'un même type cellulaire montre également une hétérogénéité importante à travers une tumeur solide. L'état actuel de l'imagerie par spectrométrie de masse permet l'identification de différents types cellulaires suivant leurs profils protéiques, lipidiques et métaboliques. Cette étude vise à étendre l'analyse de l'hétérogénéité fonctionnelle tumorale en intégrant l'analyse du protéome et du métabolome, en utilisant la spectrométrie de masse afin de mieux comprendre l'hétérogénéité moléculaire. Une meilleure compréhension de la carcinogenèse permettra de mieux prédire la progression du cancer ou le risque de récidive grâce aux biomarqueurs, et de proposer un traitement plus personnalisé et efficace aux patients. Afin de confirmer cette hypothèse, l'étude in vitro testera des traitements alternatifs basés sur des profils d'hétérogénéité tumorale appliqués aux organoïdes et comparés à la chimiothérapie conventionnelle. Le modèle qui sera utilisé est celui des tumeurs mammaires FFPE avec des organoïdes appariés.