Pouvoir en transition et réseaux en action ? le pouvoir diplomatique et le réseau socio-politique des comtesses de Flandre, de Hainaut et duchesses de Brabant au XIIIe et XIVe siècles
Auteur / Autrice : | Camille Paccou |
Direction : | Elodie Lecuppre-desjardins, Els DE Paermentier |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire, civilisations, archéologie et art des mondes anciens et médiévaux |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) en cotutelle avec Université de Gand |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherches Historiques du Septentrion |
Mots clés
Résumé
Bien que l'histoire médiévale du genre, centrée sur l'engagement des femmes dans le pouvoir, soit un domaine académique florissant depuis les années 1980, elle présente encore d'importantes lacunes dans l'évaluation des rôles et actions diplomatiques des femmes aristocrates d'un point de vue géopolitique, en particulier à la fin du XIIIe et au XIVe siècle, une période turbulente au cours de laquelle les pouvoirs territoriaux en Europe occidentale ont subi une profonde transformation vers un espace politique interrégional plus cohérent qui se développera pleinement sous la domination bourguignonne au cours du XVe siècle. Afin de combler les lacunes de l'historiographie et de fournir une vision plus nuancée de la 'diplomatie féminine' et des réseaux socio-politiques utilisés par une douzaine de princesses 'généalogiquement interconnectées' de Flandre, du Hainaut et du Brabant, ce projet développera - pour la première fois - une histoire comparative intégrée du genre qui va au-delà des rôles traditionnels des femmes aristocratiques en tant qu'actrices individuelles et mécènes de maisons religieuses ou de production littéraire. Il propose plutôt une évaluation alternative de leurs actions en tant que médiatrices politiques dans le contexte interrégional plus large (1) de la guerre de Cent Ans et des alliances diplomatiques croissantes qu'elle impliquait, et (2) de la double allégeance féodale aux souverains français et impériaux, qui aspiraient tous deux à accroître leur contrôle sur les Pays-Bas. Ce faisant, le projet réévaluera la position stratégique des douze comtesses/duchesses en tant que figures clés des stratégies matrimoniales (inter)régionales et des relations diplomatiques dans un monde où l'histoire 'diplomatique' se mêlait à l'histoire 'familiale' et où le pouvoir territorial (masculin) était constamment contesté, négocié et renforcé.