Thèse en cours

Valence exotique dans le système métal-phosphate du 6éme groupe (Cr, Mo, W)

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Auteur / Autrice : Hicham Nimoh
Direction : Olivier MentréRobert Glaum
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Chimie des materiaux - UCCS
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2020
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : UCCS - Unité de Catalyse et Chimie du Solide
Equipe de recherche : MISSP

Résumé

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La recherche en chimie des matériaux et en chimie du solide vise à synthétiser de nouvelles substances solides et à caractériser leurs propriétés. La détermination des structures cristallines est essentielle pour explorer les propriétés physiques et chimiques variées des composés étudiés. Les oxo-anions phosphates via leurs effets inductifs stabilisent des états d'oxydation exotiques et l'introduction de grands cations, conduisent à des structures de basse dimensionnalité avec des comportements électroniques et magnétique uniques. Cette recherche se concentre sur les phosphates des métaux de transition du bloc VI (W, Mo, Cr), caractérisés par une diversité d'états d'oxydation de +II à +VI. Cette thèse explore les nouveaux bronzes tungstènes monophosphates en couches (L-MPTB) [Ba(PO4)2]WmO3m–3 (2 ≤ m ≤ 5), caractérisés par des couche de WO6 épaisseur m séparées par des espaceurs de phosphate de baryum. Les composés présentent des états d'oxydation mixtes du tungstène V/VI, incluant le rare W5+ pour m = 2. Les structures cristallines ont été élucidées par diffraction X sur monocristaux et diffraction électronique, et les propriétés physiques étudiées incluent la résistivité, le coefficient de Seebeck et la capacité thermique, appuyées par des calculs DFT. Tous les L-MPTB montrent un comportement métallique jusqu'à 1,8 K sans ordre clair de densité de charge (CDW). Le membre m = 2 se distingue par une expansion thermique négative anisotrope et un coefficient Seebeck négative. Un décentrage significatif du tungstène dans leur coordination octaédrique est identifié, conduisant à une métallicité 2D semblable à la conductivité accrue dans les parois de domaines chargés des ferroélectriques. De plus, nous abordons la découverte des composés phosphates ternaires du tungstène (VI), A(PO4)2(WO2)2 (A = Ba, Sr, Pb), qui diffèrent structuralement de leurs analogues au molybdène tout en partageant une architecture structural proche en forme de tunnels. Des études computationnelles utilisant des algorithmes évolutifs de cristallographie comme USPEX et des calculs phononiques fournissent des informations sur la stabilité thermo dynamique et dynamique sous-jacentes à ces variations structurelles. En outre, une attention particulière est portée aux phosphates de chrome(II), où l'état d'oxydation rare Cr2+ est stabilisé par l'effet inductif des groupes phosphate. Cell-ci associé à l'effet Jahn-Teller, donne naissance à une variété de structure cristalline et d'interaction électronique et magnétique. Les phases α- et β-Cr3(PO4)2 montrent des structures magnétiques complexes avec des couplage antiferromagnétiques et des arrangements de spins non colinéaires. Les données de diffraction neutronique à basse température identifient des symétries magnétiques uniques et des interactions, offrant des informations sur le comportement magnétique des composés de chrome (II). L'incorporation de grands cations comme Ba dans BaCrP2O7 induit des structures de basse dimensionnalité avec un comportement antiferromagnétique (AFM) 1D non modulé pour le ca du chrome (II), contrairement aux composés apparentés BaMX2O7 (M = Co, Fe; X = P, As). Sr2Cr(PO4)2 présente une structure magnétique tout à fait unique avec une coordination hautement distordue [Cr(1)O4+1] et [Cr(2)O4]. L'analyse du champ du ligand montre que la répartition des orbitales d est très différente pour ces deux unités, ce qui contribue à leurs propriétés magnétiques. Les ions Cr(1) et Cr(2) forment des couches distinctes avec des voies d'échange magnétique concurrentes. La susceptibilité magnétique détaillée, la chaleur spécifique, les données de diffraction neutronique sur poudre et les calculs DFT révèlent un fort couplage AFM au sein des couches de Cr(1) et un faible échange entre les couches, conduisant à un ordre magnétique 2D entre 11,5 et 2 K avec des spins de Cr(2) presque inactifs.