Le principe de libre administration et l'enjeu de l'autonomie financière des collectivités territoriales- Regards croisés franco-marocains
Auteur / Autrice : | Driss Laabdi |
Direction : | Stéphane Guerard, Abdesselam Ouhajjou |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Inscription en doctorat le 15/10/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) en cotutelle avec Université Sidi Mohamed Ben Abdellah |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Dans les démocraties modernes, on ne cesse de vanter les bienfaits de la libre administration dans un espace territorial bien planifié et mieux structuré. Erigée en principe constitutionnel, la libre administration des collectivités territoriales implique deux notions indissociables sous peine de perdre son sens : 1)une liberté d'agir débarrassée d'une tutelle embarrassante de l'Etat tout en faisant appel aux mécanismes de la démocratie participative; 2)une autonomie financière et fiscale renforcée par une valorisation de l'élément humain opérant au sein desdites collectivités. En France, comme au Maroc, ce principe constitue une garantie, au même titre que le principe de la séparation des pouvoirs. Le choix de ce thème qui exerce une très forte séduction intellectuelle dans les deux pays trouve une justification logique à partir d'une vision globale de l'importance dudit principe au regard de la pratique de la gestion de la chose locale et de la gestion administrative. La problématique principale qu'on voudrait aborder dans ce travail consiste à faire la lumière sur l'importance de ce principe qui apparaît comme la condition principale de l'effectivité de la décentralisation, ses répercussions positives sur la démocratie et la vie publique au niveau territorial et dans quelle mesure, il permettra l'émancipation des entités décentralisées. L'étude des systèmes, marocain et français, fait ressortir que, nonobstant sa valeur constitutionnelle, ce principe n'est pas pleinement assurée: son application reste limitée. Bien qu'il soit une préoccupation majeure des pouvoirs publics, le processus de la décentralisation est à consolider en tenant compte de plusieurs impératifs.