Thèse en cours

Contribution à l'étude de la jurisprudence (source du droit) en droit du travail ivoirien à l'aune de l'exemple français

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Auteur / Autrice : Yaya Kone
Direction : Céline Leborgne-ingelaereNanga Silue
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé
Date : Inscription en doctorat le 11/07/2019
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....) en cotutelle avec UNIVERSITE DE LILLE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Droits et Perspectives du Droit
Equipe de recherche : LEREDS - L'Equipe de recherches en droit social

Résumé

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Dans les droits de traditions romano-germaniques, notamment ceux de la France et de la Côte d'Ivoire, le débat sur la place de la jurisprudence comme source de droit n'est pas épuisé. Toutefois, aujourd'hui, dans ces pays, un accord minimum se dégage quant à l'admission de la jurisprudence dans le club des créateurs de droit. La confiance placée dans l'action du juge s'explique par sa capacité à créer la règle de droit et/ou à suivre sa propre voie. Mais cette évidence semble moins acquise en droit social ivoirien, tant l'œuvre jurisprudentielle, quand elle n'est pas caractérisée par un accès difficile aux décisions de justice et une faible contribution de la doctrine dans la systématisation de la jurisprudence, elle est biaisée par une inconstance et un mimétisme dont fait preuve le juge social. Cette absence de culture d'«arrêtisme» rend donc hypothétique la détermination et la prévisibilité des règles d'origine prétorienne, ce qui constitue une source d'insécurité juridique, car impossible d'y trouver des arrêts de référence pouvant être cités comme une règle de droit. Dès lors, la question de l'étude ou de la traçabilité de la jurisprudence sociale ivoirienne se pose avec acuité. Elle reste tributaire d'une double démarche : l'étude de l'éclosion de la jurisprudence sociale française et un essai sur l'établissement des prémisses de l'existence d'une jurisprudence sociale ivoirienne. Le choix d'une comparaison des systèmes juridiques français et ivoirien a plusieurs fondements. Elle tient avant tout de l'histoire juridique commune, par la suite du fait que le droit social ivoirien est soit une greffe, soit un droit mixte. Cette étude a donc pour objet, à partir de l'exemple français, de faire d'abord, l'état sur la notion de jurisprudence et ses manifestations en droit social ivoirien, ensuite montrer que le suivi et l'évolution d'une jurisprudence sociale ivoirienne passe nécessairement par l'institutionnalisation d'une science des arrêts appelée «arrêtisme», ce qui, enfin, débouchera inéluctablement sur un emploi nombreux et approprié des bonnes décisions de justice comme source de droit.