Mutualiser le travail alimentaire : ethnographie de cuisines participatives

Mutualising food work: ethnography of participatory kitchens

• Auteur / Autrice : Carmen Dreysse
• Direction : Philippe Cardon, Anne Lhuissier
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Sociologie et démographie
• Date : Inscription en doctorat le 01/10/2021
• Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Lille ; 1992-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Individus, Épreuves, Sociétés

Mots clés

Mots clés libres

Alimentation

Citoyenneté

Consommation

Association

Entreprenariat

Alternatives

Food studies

Consumption

Citizenship

Grassroots movement

Résumé

Ce travail de thèse se concentre sur une ethnographie multi-sites en France et en Allemagne de « cantines solidaires », « cuisines communautaires » ou encore Volksküche et Küche Für Alle ainsi que sur une socio-histoire de l'émergence de ces institutions, qui aspirent à définir une forme de production alimentaire alternative, sortie de l'espace privé du foyer mais se distinguant de celle du secteur marchand de la restauration. Il s'agit de comprendre comment se développent ces cuisines participatives, quels sont leurs modes de fonctionnement, quelles sont les motivations qui poussent leurs promoteur·ices à les développer, comment ces structures s'insèrent dans le tissus local, citoyen, associatif et quels liens elles ont avec les institutions notamment publiques. L'enquête accordera également une grande importance aux « publics » de cette structure, les raisons pour lesquelles ils intègrent ce type de structure dans leur parcours et leur quotidien, à quelle fréquence, ce qu'ils y recherchent, tant du côté de la nourriture que de la commensalité et des relations sociales, quelle est la nature des interactions entre eux et les promoteur·ices et acteur·ices de ces institutions.

In many European countries, there is a whole nebula of associative structures that call themselves ''canteens'', ''kitchens'', ''restaurants'' and ''refectories'' and are developing on the fringe of public action. Their promoters situate their activity between social action and food education for a variety of populations (children, migrants, people in precarious situations, citizens, etc.), between the fight against precariousness and the reform of food practices, between feeding and reforming food. Cooking and commensality are at the heart of their project, which they consider to be citizen-based. While there is a scientific literature on social and food reform actions carried out by public institutions, less is known about citizen actions, in particular initiatives that put communal meal making and commensality, or even food education, at the heart of their activity. The thesis is based on an ethnographic study of ''citizen kitchens'' in France and Germany in order to understand how this type of institution develops, how it functions, what motivates its promoters to develop it, how these structures fit into the local, citizen and associative fabric, and what links they have with institutions, particularly public institutions. The survey will also give great importance to the 'public' of this structure, the reasons why they integrate this type of structure into their daily life, how often, what they are looking for, both in terms of food and commensality and social relations, what is the nature of the interactions between them and the promoters and actors of these institutions.