La nature de William Blake: observer, imaginer, graver

William Blake's Nature: to Observe, to Imagine, to Engrave.

• Auteur / Autrice : Barbara Cousin
• Direction : Laurent Chatel
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes
• Date : Inscription en doctorat le 15/12/2018
• Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Etudes en Civilisations, Langues et Lettres Etrangeres

Mots clés

Mots clés libres

William Blake

Nature

Imagination

Perception

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William Blake

Nature

Imagination

Perception

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Résumé

Longtemps désigné comme le siècle de la révolution scientifique, le XVIIème fut l'un de ces moments où, parce que la Raison devint toute puissante, la philosophie naturelle se transforma profondément, entrainant une nouvelle manière de regarder le monde, l'humain et plus généralement, le vivant. Pour Blake, ce changement s'avère funeste et provoque un enfermement perceptif qui est au cœur de l'œuvre blakienne : le texte ne cesse d'y faire référence, tandis que le visuel ne cesse de le suggérer. Plusieurs fois, l'artiste va appeler son public à se libérer de cet enfermement organisé dont les commanditaires sont désignés : les rationalistes associés aux institutions – qu'il s'agisse de l'église, du roi, de l'école ou des figures parentales. Pour provoquer une réaction libératrice, Blake va mettre en place une pédagogie de l'action. En bon pédagogue, il va imaginer des procédés visuels afin que le spectateur réveille ses capacités perceptives, afin d'être à nouveau capable de voir le monde naturel habité tel qu'il était perçu avant le 17ème siècle. Je soutiens que l'art visuel de Blake vise à réveiller les facultés endormies de son spectateur grâce à des dispositifs visuels immersifs où le détail joue un rôle central. Un intérêt particulier sera porté à la manière dont Blake représente le monde naturel dans son œuvre visuelle, ainsi qu'aux méthodes qu'il emploie pour provoquer l'action de son spectateur et la transformation de sa manière de voir le monde. Il s'agira enfin de s'interroger sur les apports possibles des nouvelles technologies pour permettre au public d'appréhender l'œuvre comme Blake l'aurait souhaité. Je proposerai un prototype d'immersion virtuelle dans une image de l'artiste.

Long referred to as the century of the scientific revolution, the 17th century was one of those moments when, because Reason became all-powerful, natural philosophy underwent a profound transformation, leading to a new way of looking at the world, at human beings and, more generally, at living things. For Blake, this change turned out to be disastrous, leading to a perceptual confinement that lies at the heart of his work: the text never ceases to refer to it, while the visuals never cease to suggest it. On several occasions, the artist will call on his audience to free themselves from this confinement organized by the rationalists and the institutions associated with them - be they the church, the king, the school or parental figures. To provoke a liberating reaction, Blake set up a pedagogy of action. As a good teacher, he will devise visual processes to awaken the viewer's perceptive abilities, so that they are once again able to see the natural world as it was perceived before the 17th century. I would argue that Blake's visual art aims to awaken his viewer's faculties through immersive visual devices in which details play a central role. Particular attention will be paid to the way in which Blake represents the natural world in his visual work, and to the methods he uses to provoke action in his viewers and transform the way they see the world. Finally, I will consider how new technologies can be used to enable the public to experience the work as Blake would have wished. I will propose a prototype for virtual immersion in an image of the artist.