Les enjeux juridiques des interfaces de programmation

The legal issues of application programming interfaces

• Auteur / Autrice : François-Xavier Cao
• Direction : Juliette Senechal
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Droit privé
• Date : Inscription en doctorat le 01/10/2018
• Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille ; 1992-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Droits et Perspectives du Droit
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Equipe René Demogue

Mots clés

Mots clés libres

Interfaces

Données

Plateformes

Api

Programmation

Droit

Interfaces

Data

Platforms

Api

Programming

Law

Résumé

La notion d'interface de programmation est citée dans divers textes, normatifs ou non, en droits français et européen. Cependant, il n'en existe aucune réelle définition. Il s'agit pourtant d'un objet logique et programmatique sur lequel de nombreuses entreprises fondent leur modèle économique. Les interfaces de programmation sont les briques logiques permettant les transferts programmatiques de données et de ressources fonctionnelles, et donc leur exploitation à des fins diverses. Ce type de transfert crée des relations contractuelles qui ne sont pas toujours égalitaires, et pouvant également intéresser la protection des données à caractère personnel qui seraient susceptibles de faire l'objet de tels transferts. Les protagonistes y cumulent les qualifications issues de différentes sources normatives pouvant se contredire ou aboutir à une impossibilité pour ces personnes de satisfaire pleinement à leurs obligations. Cette imprécision juridique crée une insécurité pour les acteurs de l'industrie du numérique, tant du point de vue de la propriété intellectuelle relative à ces interfaces de programmation, que de celui de la protection des données à caractère personnel qui transitent par elles. L'existence de pratiques anticoncurrentielles liées aux conditions générales d'utilisation de ces interfaces semble également être oubliée des praticiens. Les services publics numériques se reposent également sur ces interfaces de programmation ou sur des briques logiques qui y ont recours. Quid des contraintes conceptuelles issues du droit administratif dans de tels services publics ? Ce constat s'invite dans un environnement juridique mouvant de la donnée privée ou publique et de son ouverture. Ce projet de thèse tente d'apporter des réponses et des propositions face à ces questionnements, qui ont d'ores et déjà commencé à être abordé dans certains droits étrangers, notamment anlgo-saxons. Une analyse de droit comparé pourra donc servir la proposition de ce travail de recherche visant à démontrer la nécessité d'envisager les interfaces de programmation comme un objet de droit autonome et méritant un régime juridique cohérent et unifié au regard des enjeux économiques qui reposent sur cette notion.

The concept of application programming interface (API) is mentioned in various texts, being normative or not, in French and European law. However, there isn't any actual definition. The concept of API is a logical and programmatic object on which many companies base their business model. From a technical point of views, APIs are the logical building blocks enabling the programmatic transfer of data and the distant use of functional resources, and thus their exploitation for various purposes. This type of transfers creates contractual relationships that are not always balanced, and may also raise legal issues related to the protection of personal data that could be the subject of such transfers. In that kind of transfers, the protagonists combine legal qualifications, steming from different normative sources which may contradict each other or lead to the impossibility for these persons to fully fulfil their obligations. This legal imprecision creates insecurity for actors in the digital industry, both from the point of view of intellectual property relating to these APIS, and from the one of the protection of personal data which pass through theses APIs. The existence of anti-competitive practices related to the general termes and conditions of use of these interfaces also seems to be overlooked by these parties. Some French digital public services also rely on these programming interfaces or on logical building blocks that use them. What about the conceptual constraints arising from administrative law in such public services? The lack of legal recognition of the APIs bring some practical difficulties in the changing legal environment of private or public data and its openness. This thesis project attempts to provide answers and proposals to these questions and legal issues, that have already begun to be studied in some foreign rights, espacially in Common law legal ystems. A comparative analysis of the Civil law and the Common law may therefore serve the purpose of this thesis aiming at demonstrating the necessity to consider programming interfaces as an autonomous object of law that deserves of a coherent and unified legal regime with regard to the economic issues that are based on this concept.