Remobiliser les jeunes "invisibles" par la coopération associative : contribution à l'étude du partenariat comme norme d'action publique
Auteur / Autrice : | Anaïs Bertron |
Direction : | Anne-Cécile Douillet, Julien Talpin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Science Politique |
Date : | Inscription en doctorat le 09/03/2020 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales |
Mots clés
Résumé
La thèse porte sur le travail en réseaux d'associations à l'uvre dans un projet « Repérage des invisibles », qui vise à repérer les jeunes confrontés à de fortes difficultés d'insertion professionnelle et qui ne sont pas accompagnés par le service public de l'emploi. Derrière les discours promouvant l'innovation et la « légitimité de proximité » du travail partenarial, j'observe les réalités de sa mise en uvre et de sa gestion : les formes et modalités qu'il prend, la division du travail entre les structures, ou encore les postures qu'adoptent les membres des différentes associations et les relations qu'ils entretiennent entre eux, dans une tension entre concurrence et coopération. Je m'intéresse à ce que produit la coopération associative sur la remobilisation des jeunes, avec une attention particulière sur leur réception de l'action publique, mais aussi sur les relations qu'entretiennent les associations entre elles, et avec les pouvoirs publics. L'analyse du projet et de la manière dont il a été construit le recours aux associations par le biais d'un appel à projet étatique et insufflant une dynamique partenariale permet notamment d'éclairer les tendances globales et évolutions actuelles des relations entre associations et pouvoirs publics. De plus, ce projet est un terrain d'observation propice à l'analyse de la façon dont les inégalités, à la fois sociales et territoriales, sont construites en objet de politique publique. Dans cette perspective, la recherche s'attache notamment à analyser la genèse, les usages et les redéfinitions de la catégorie « jeunes invisibles ». L'étude des luttes définitionnelles autour de la catégorie, engageant les différents partenaires du dispositif, permet ainsi de mieux saisir les modalités et les conditions de l'action conjointe entre une diversité d'acteurs associatifs et publics, tout en contribuant à la compréhension de l'institutionnalisation de cette catégorie d'action publique.